Zuhal Demir ne part pas pour Glasgow, son chef de cabinet testé positif au Covid-19

La ministre flamande de l’Environnement Zuhal Demir (N-VA) ne pourra finalement pas partir pour Glasgow, où se tient le sommet climatique. Son chef de cabinet a en effet été contaminé au coronavirus, rapportent VTM Nieuws et Het Laatste Nieuws. "C’est pourri, évidemment, mais je dois respecter les règles sanitaires, comme tout le monde", confirmait la ministre (photo) à VRT NWS. Pour ce qui est de la réduction des émissions de dioxyde de carbone d’ici 2030, la ministre Demir demande que l’Europe revoie les objectifs fixés pour la Belgique.

Zuhal Demir devait partir ce week-end pour le sommet climatique COP26 à Glasgow, en Écosse, deux jours seulement après que le gouvernement flamand ait atteint un accord à propos de son Plan climat. Mais son chef de cabinet lui a annoncé avoir été testé positif au coronavirus. Demir ne présente pas de symptômes. Elle a effectué un test et attend les résultats dans les prochaines heures.

Les différents ministres belges en charge du climat devaient se voir mardi dans le cadre de la COP26 à Glasgow pour tenter d'avancer vers un accord intrabelge sur la répartition des efforts à fournir par les différentes entités du pays pour rencontrer les objectifs climatiques européens.

"C’est évidemment une mauvaise nouvelle", réagissait Zuhal Demir à propos de son impossibilité de se rendre à Glasgow. "Ces dernières semaines, nous avons travaillé très dur avec tous les collègues, mais les règles valent pour tout le monde. Je suis vaccinée et j’ai été testée, mais le Passenger Locator Form est clair. Si vous avez été en contact ces 14 derniers jours avec quelqu’un qui est contaminé, vous ne pouvez pas voyager. Dans six jours, je devrai à nouveau faire un test".

"Je ne me sens pas du tout malade", précisait encore la ministre flamande du Climat. "Je vais donc continuer à travailler. Toutes les réunions auront lieu en ligne. Je pourrai donc quand même y assister".

Abaisser l'objectif de CO2 de la Belgique ?

D’autre part, la ministre flamande de l'Environnement souhaite que l'Europe revoie les objectifs de réduction de CO2 pour la Belgique, écrit ce samedi le quotidien régional Het Belang van Limburg. La Belgique doit réduire de 47% ses émissions de dioxyde de carbone d'ici 2030 mais Zuhal Demir estime qu’il faut rechercher un meilleur équilibre entre l'Europe occidentale et orientale.

Pour rappel, la Commission européenne a présenté en juillet son plan baptisé "Fit for 55" pour réduire les émissions de CO2 de l'UE de 55% d'ici 2030. Des objectifs ont été fixés par pays: - 47% pour la Belgique par exemple, - 10% pour la Bulgarie et - 12,7% pour la Roumanie.

"Nous devons encore négocier sur ces 47%. Nous demandons depuis la Flandre un meilleur équilibre au sein de l'Europe. Il n'est pas possible que des pays d'Europe orientale comme la Bulgarie et la Roumanie doivent faire jusqu'à 40 points de pourcentage moins d'efforts que l'Europe occidentale. Cette différence ne m'a pas été expliquée", déclare la ministre flamande.

La position de Zuhal Demir se retrouve également dans une note du gouvernement flamand. Celle-ci affirme soutenir la transition vers une Europe neutre climatiquement mais déclare que la Flandre "ne souscrit pas aveuglément aux propositions de la Commission européenne inscrites dans le Fit for 55". Le parquet de mesures ne doit ainsi "pas mener à une augmentation de la pression fiscale ou de la facture énergétique en Flandre" et doit "garantir la compétitivité de nos entreprises flamandes ainsi que le pouvoir d'achat des ménages flamands".

En ce qui concerne les objectifs de réduction des émissions de CO2, la Flandre demande que la norme européenne de - 55% "soit mieux répartie entre les États membres et que l'objectif belge de 47% soit abaissé". La différence entre les objectifs fixés par États membres est, selon la Flandre, trop importante. "Tous les États européens doivent contribuer suffisamment à la réalisation des objectifs climatiques européens stricts. Il est important de réduire la différence entre l'objectif national de réduction des émissions le plus haut et le plus bas", est-il encore stipulé dans la note du gouvernement flamand.

Les plus consultés