ROBIN UTRECHT

Pas de groupe prioritaire pour la dose booster du vaccin anti-covid

Les invitations pour une dose de rappel du vaccin contre le covid-19 seront envoyées en fonction de l'âge et du type de vaccin administré. Cette décision a été prise par les ministres de la santé publique. Les enseignants ne seront donc pas prioritaires, contrairement à ce que demandait le gouvernement flamand. Toutefois, les médecins du travail et les pharmacies pourront éventuellement administrer cette dose booster du vaccin.

Le 10 novembre, les ministres de la Santé avaient avalisé le principe d'une dose "booster" pour tous. Il restait à imaginer comment organiser dans la pratique cette nouvelle campagne de vaccination axée sur les rappels de vaccin. C'était au menu d'une nouvelle Conférence interministérielle Santé, ce samedi matin.

Actuellement, les personnes de plus de 65 ans, les personnes à risque (immunodéprimées) et le personnel des soins de santé sont déjà invités à se faire administrer une troisième dose de vaccin contre la Covid-19 (ou deuxième pour le vaccin Janssen). 

Entre-temps, toutes les personnes vaccinées avec le vaccin Janssen (Johnson & Johnson) ont aussi déjà reçu une invitation pour une dose "booster", avec un vaccin à ARN messager.
 

A terme, les médecins du travail et les pharmaciens pourront administrer cette dose booster

Frank Vandenbroucke

Les centres de vaccination existants seront renforcés et, à terme, il sera possible aux médecins du travail ou aux pharmaciens de procéder à la vaccination. Pour ces derniers, cependant, un long chemin juridique reste à parcourir, selon le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit). Il s'attend à ce que ce soit pour la fin de cette année ou le début de l'année prochaine.

Mais il n'y aura pas de groupes prioritaires. Pourtant, le gouvernement flamand, par le biais du comité de concertation, avait demandé de donner la priorité aux enseignants du primaire et aux gardes d'enfants parce qu'ils travaillent avec des personnes non vaccinées. Mais cela ne se fera pas.

"Un tel rappel donne un bon effet deux mois après le vaccin de Johnson&Johnson, quatre mois après celui d'AstraZeneca et six mois après ceux de Pfizer et Moderna", a expliqué Frank Vandenbroucke. "Vous ne devez pas le faire plus tard, mais vous ne devez pas le faire plus tôt non plus. Vous devez suivre ce programme pour bien faire les choses. Sinon, cela ne sert à rien."
 

4,5 millions de personnes concernées

Environ 4,5 millions de personnes ont droit à une dose de rappel du vaccin. Il s'agit de personnes âgées de 18 à 65 ans qui ont été entièrement vaccinées. "La piqûre de rappel de Pfizer et Moderna est approuvée pour les plus de 18 ans", explique Dirk Ramaekers, du groupe de travail sur la vaccination.

Quel est le timing ?

"Il est important que nous administrions le bon vaccin à la bonne personne au bon moment", déclare Dirk Ramaekers.
Les personnes qui ont été vaccinées avec le vaccin Janssen de Johnson & Johnson doivent recevoir une injection de rappel deux mois plus tard. Ces personnes ont déjà été invitées et auront une chance supplémentaire dans les semaines à venir.
Les personnes qui ont été vaccinées avec le vaccin AstraZeneca doivent recevoir une troisième injection quatre mois après leur deuxième injection. Ils seront désormais le premier groupe à être invité.
Dans la deuxième quinzaine de décembre, les personnes qui ont été vaccinées avec Pfizer ou Moderna peuvent également s'attendre à être invitées. Ils doivent recevoir leur troisième injection six mois après la deuxième.
En juin, juillet et août de cette année, la plupart des personnes âgées de 65 à 18 ans ont été entièrement vaccinées. En décembre, janvier et février, ce groupe recevra une dose supplémentaire.
Les enseignants de l'école primaire et les gardes d'enfants ne seront pas prioritaires, là aussi le calendrier avec les intervalles par vaccin sera suivi.
Les personnes âgées ayant été vaccinées en premier lors de la première campagne de vaccination, l'ordre des personnes âgées vers les jeunes sera plus ou moins rétabli.
 

Y a-t-il suffisamment de vaccins en stock ?

Une injection de rappel sera administrée avec Pfizer (une dose complète) ou Moderna (une demi-dose). Selon Dirk Ramaekers, il y a suffisamment de vaccins en stock et de nouvelles livraisons seront effectuées chaque mois.
"Pour l'instant, nous approchons du demi-million de doses pouvant être administrées par semaine en Belgique", indique Dirk Ramaekers. "Cela continuera à évoluer jusqu'à 600 000 et peut-être même plus."
 

Où puis-je obtenir cette dose de rappel ?

La majorité des personnes recevront à nouveau leur injection de rappel dans un centre de vaccination. "Ils resteront également opérationnels au cours des premiers mois de 2022.
"Nous sommes également en train de créer une capacité de vaccination supplémentaire. Cela se fait déjà de manière assez systématique par le biais des médecins généralistes et des infirmières. Actuellement, tout est fait pour créer le cadre juridique afin que les pharmaciens puissent également administrer le vaccin", déclare encore Dirk Ramaekers.
Nous étudions également la possibilité de faire appel au médecin du travail pour les grandes entreprises, mais il devra également respecter le bon intervalle.
 

Puis-je m'inscrire via Q-vax ?

Comme pour la précédente campagne de vaccination, les personnes pourront s'inscrire via Q-vax. Ils seront ensuite inscrits sur une liste de réserve. Si une place se libère dans un centre de vaccination, elles pourront être appelées plus tôt.

Une dose de rappel est-elle utile ?

Dirk Ramaekers appelle toute la population à faire sa piqûre de rappel. "Les vaccins actuels sont encore très adaptés aux variants actuels, comme le variant Delta. Nos stocks actuels et les livraisons futures, tant de Pfizer que de Moderna, fonctionnent très bien comme doses de rappel. Il n'est pas conseillé d'attendre pour un rappel qu'il y ait de nouveaux vaccins adaptés", dit-il.

Une injection de rappel est également utile pour les personnes qui ont été infectées par le covid après leur vaccination complète. "Une infection après la deuxième vaccination de base aura certainement un effet de rappel", explique le vaccinologue Pierre Van Damme. "Pour combien de temps nous ne le savons pas et quelle efficacité nous ne le savons pas non plus. Cela diffère d'un individu à l'autre. C'est pourquoi la vaccination de rappel est généralement effectuée au moins 14 jours après la guérison.
 

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