La Chambre veut faire entrer le crime d'écocide dans le droit pénal international
La Chambre a adopté jeudi en séance plénière une proposition de résolution d'Ecolo-Groen visant à reconnaître le crime d'écocide dans le droit pénal international. La Belgique est le deuxième pays en Europe, après la France, à demander une telle reconnaissance. Le mouvement citoyen End Ecocide Belgium espère que cette initiative engendrera un changement. "Cela pourrait effrayer les contrevenants à l’avenir".
Par cette résolution, la Chambre formule trois demandes au gouvernement. Elle demande d'"initier un nouveau traité international des pays les plus volontaristes (dite 'coalition of the willing') pour poursuivre et réprimer l'écocide au niveau international", de "déposer un amendement au Statut de Rome de la Cour pénale internationale de La Haye afin d'y inclure le nouveau crime d'écocide" (au même titre que les crimes contre l'humanité), et "de faire rapport au parlement de l'avis qui sera rendu par les experts pour inclure le crime d'écocide dans le code pénal belge".
Le texte a été approuvé par la majorité Vivaldi, rejointe par le PTB, le cdH et DéFI. La N-VA et le Vlaams Belang ont voté contre. La N-VA a néanmoins salué le retrait dans le titre de la demande initiale d'inscrire le crime d'écocide dans le code pénal belge, à la suite d'un amendement déposé par la majorité.
"Il est temps d'admettre enfin que les écosystèmes et la nature peuvent être victimes de crimes graves de l'ampleur des génocides et des crimes contre l'humanité", a déclaré Samuel Cogolati (Ecolo), primo-signataire du texte. "Il est urgent de reconnaître que, quand nous détruisons la planète nous pouvons être sanctionnés." Des représentants des "jeunes pour le climat" avaient pris place dans le public lors de la discussion générale.