Nouvelle surmortalité cet automne, mais moins élevée qu’en 2020 grâce à la vaccination
Le nombre de décès cet automne en Belgique est légèrement plus élevé qu'à la même saison avant que n'éclate la crise du coronavirus, d’après des données de l'Institut de santé publique Sciensano et de Statbel, commentés ce mardi par la VRT. Cette surmortalité n'est toutefois pas aussi élevée que lors de précédents pics de l'épidémie, grâce au taux élevé de vaccination dans l’ensemble du pays.
Cet été, la surmortalité s'observait à peine dans les chiffres malgré le Covid-19 et contrairement à l’été précédent, mais en octobre et novembre elle est repartie à la hausse. En octobre, 314 personnes décédaient en moyenne chaque jour et 336 en novembre, ce qui représente une légère hausse par rapport à des mois d'octobre (282) et novembre (289) classiques. La surmortalité n'est cependant pas aussi élevée que lors des pics de crise sanitaire en 2020.
Sur un graphique de Statbel, on constate que le nombre était grimpé à 561 décès le 7 novembre 2020. Le pic de cette année a été relevé le 20 octobre et atteignait 371 morts, toutes causes confondues. La surmortalité de cet automne provient uniquement de patients Covid. Alors que la première et la deuxième vagues d’infections avaient entrainé de nombreux décès, la troisième et la quatrième sont responsables de nettement moins de morts.
"Nous devons cette baisse uniquement à la vaccination"
Cette baisse de la surmortalité en un an - alors que le virus n'a jamais autant circulé qu'aujourd'hui - s'explique par le taux élevé de vaccination qui permet de réduire les cas critiques, indiquaient le virologue Steven Van Gucht et le biostatisticien Geert Molenberghs à la VRT. Alors que pendant la 2e vague d’infections, entre 200 et 300 personnes décédaient par jour du Covid-19, ce nombre est actuellement sous les 50 décès quotidiens.
Le fait que le vaccin contre le Covid-19 joue un rôle modérateur se constate aussi à l’étranger, souligne Geert Molenberghs. "La Bulgarie et la Roumanie - deux pays avec un taux bas de vaccination - ont aussi eu une vague de contaminations élevée, mais on a constaté qu’il y avait là dix fois plus de décès par million d’habitants que dans notre pays".
Peut-on prédire une surmortalité en 2022 ? Impossible à dire, indique Molenberghs. "Nous n’en savons pas encore assez sur le variant omicron. Va-t-il entrainer de nombreux décès, ou justement pas ?".
Qui meurt actuellement du coronavirus ?
De façon générale, on voit actuellement deux groupes de citoyens qui décèdent des suites du coronavirus, indiquent tant Steven Van Gucht que Geert Molenberghs (photo).
"D’une part les plus âgés qui sont vaccinés mais qui ont souvent des pathologies sous-jacentes et en sont affaiblis. Et d’autre part des personnes plus jeunes, dont pratiquement aucune n’est vaccinée".