Grève chez Brussels Airlines : la moitié des vols annulés, le personnel rassemblé dans le hall de l'aéroport"

Le personnel de cabine de Brussels Airlines a entamé une grève de 24 heures à 05h00 du matin pour dénoncer une pression du travail trop élevée, et le non-respect de plusieurs conventions collectives de travail. "Nous avons dû annuler 57 vols sur les 116 prévus. Cela concerne 25% de nos passagers, soit 3.500 personnes", explique Kim Daenen, porte-parole de Brussels Airlines. Une centaine de pilotes, d'hôtesses de l'air et stewards en uniforme se sont rassemblés dans le hall d'entrée de l'aéroport  afin d'informer les passagers des raisons de leur grève.

"Tout est assez calme à l'aéroport" de Bruxelles ce lundi matin, malgré la grève entamée à 05h00 par le personnel de bord de Brussels Airlines, indique vers 08h00 une porte-parole de la compagnie aérienne belge.

Tous les voyageurs ont été tenus au courant du maintien ou non de leur vol. En cas de suppression, une alternative a été proposée, notamment via les autres compagnies de la maison mère Lufthansa. Si l'alternative ne convenait pas, un remboursement a été proposé, précise Kim Daenen. "Les premiers vols ont bien décollé", ajoute la porte-parole, évoquant une "journée difficile mais pour l'instant, ça va".

La grève avait été annoncée mercredi dernier et le lendemain, la direction de la compagnie aérienne avait envoyé aux syndicats une mise en demeure pour qu'ils annulent leur appel à la grève. Elle menaçait de leur faire porter le poids de l'impact financier d'une telle action, un dommage qu'elle évaluait à 2,5 millions d'euros pour l'annulation d'une centaine de vols.

La démarche a suscité la colère des syndicats qui ont dénoncé "une déclaration de guerre" et une atteinte au droit de grève. Vendredi, ils indiquaient, par voie de communiqué, maintenir le mouvement de 24 heures de ce lundi.

Rassemblés pour expliquer

Une centaine de pilotes, d'hôtesses de l'air et stewards de Brussels Airlines en uniforme, ainsi que des syndicalistes se sont rassemblés dans le hall d'entrée de l'aéroport de Bruxelles-National afin d'informer les passagers des raisons de leur grève. 

"Nous ne voulions pas que cela aille aussi loin, mais malheureusement, il n'existe plus aucun dialogue social", a expliqué Claudia De Coster du syndicat socialiste BBTK/SETCa. "Nous avons tellement donné durant la crise du coronavirus, et nous sommes rentrés dans des régimes de travail qui ne sont pas viables dans la durée. Lorsque nous exprimons cet état des faits, ils ne veulent rien écouter", a-t-elle poursuivi. 

"La demande prioritaire est que les accords conclus dans le cadre des conventions collectives de travail soient respectés et que la pression de travail excessive soit combattue", a embrayé Tim Roelandt, représentant de l'ACLVB/CGSLB. 

Plusieurs problèmes seraient à l'origine de cette action de grève tels que les horaires, le manque de personnel dans certains services et l'absence d'accords sur les temps de repos dans le cadre de vols successifs. Les syndicats demandent que le bien-être du personnel redevienne une priorité. "Il est maintenant important que des accords soient conclus pour que les gens puissent prendre leurs congés les jours où ils le demandent et certainement en ce qui concerne l'été prochain. Nous ne voulons pas revivre l'été passé, qui fut difficile", a souligné M. Roelandt. 

Chargement lecteur vidéo ...

Les plus consultés