Vandenbroucke veut réduire le Covid Safe Ticket à un certificat de vaccination
Le passe sanitaire "Covid Safe Ticket" ne devrait plus être octroyé qu'aux personnes en ordre de vaccination, et non plus aux détenteurs d'un test covid négatif. C’est ce que déclarera le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke (photo) dans le dernier des trois épisodes de la série télévisée "Op Slot", dont l'enregistrement doit être diffusé ce mardi soir sur la chaine Canvas de la VRT. Le ministre y dresse un bilan provisoire de la crise sanitaire.
Avec le recul du temps, Frank Vandenbroucke estime que le Covid Safe Ticket a été introduit trop tard. Ce fut le cas à partir de mi-août dernier pour les grands événements et depuis novembre aussi pour l’Horeca, notamment. « Le CST aurait dû être introduit en règle générale depuis le début de l’été. A un moment où il fallait encore convaincre beaucoup de gens de se faire rapidement vacciner, cela nous aurait aider à atteindre rapidement un taux élevé de vaccination », estime le ministre fédéral de la Santé.
C'est une manière de rendre la vaccination obligatoire, reconnaît le vice-Premier ministre Vooruit (socialistes flamands), à la veille d'un nouveau Comité de concertation. "Dire que l'on fonctionne avec un certificat de vaccination au lieu d'un certificat de vaccination et de test - ce qui est déjà en train de se passer dans certains pays -, c'est en effet un peu une autre manière de rendre obligatoire", expose le ministre.
"Un certificat de vaccination, ça veut dire en réalité que les gens qui prennent un grave risque pour eux-mêmes et donc aussi pour le secteur de la santé et les gens de leur entourage, ne bénéficieront plus de certaines possibilités que d'autres personnes garderont. Je n'ai aucune difficulté avec ce principe", affirme Frank Vandenbroucke.
Le ministre socialiste estime qu’un débat démocratique doit aussi être mené à ce sujet.
Interrogée sur La Première (RTBF) sur cette question, au vu l'évolution de la France en ce sens, la vice-Première ministre MR Sophie Wilmès (photo archives) a rappelé que le gouvernement attendait un rapport scientifique, éthique et juridique sur l'obligation vaccinale, et qu'il fallait que le Parlement s'empare de ce sujet.
"S'il faut réfléchir à l'obligation vaccinale, alors il faut l'assumer. Je ne plaide pas pour l'un ou l'autre, mais je plaide contre un message hypocrite qui tendrait à une obligation vaccinale de facto".