Beveren ouvre un registre de condoléances pour Dean, "la famille doit traverser l’enfer"
La commune de Beveren, où résident la maman et la sœur du petit Dean Verberckmoes retrouvé mort sur l’île artificielle de Neeltje Jans en Zélande (photo) ce lundi soir, ouvrira un registre de condoléances. On ne connait pas encore les circonstances exactes du décès de l’enfant de 4 ans enlevé par Dave De Kock, l’homme qui avait régulièrement la garde de Dean et sa sœur. Leur mère ignorait l’ampleur de son lourd passé judiciaire. Le bourgmestre de Beveren, Marc Van de Vijver, est très affecté par le drame que vit la famille. "Les proches de Dean doivent traverser un enfer". Entretemps, les parquets belge et néerlandais se concertent pour voir où sera jugé le suspect Dave De Kock. Ce mardi, la compagne de Dave De Kock a été interpellée.
“Mes pensées vont en premier lieu à la famille de Dean", déclarait ce mardi matin à Radio 2 le bourgmestre Van de Vijver. "Je suis moi-même grand-père d’enfants qui ont son âge. Je ne connaissait pas la famille personnellement, mais notre police l’a soutenue ces derniers jours. Ce qu’elle a vécu depuis mercredi est affreux. Jusqu’au dernier moment nous avons espéré que tout se terminerait bien". La commune de Beveren (Flandre orientale) ouvrira un registre de condoléances.
"La police a certainement bien fait son travail. Nous avons pu le constater personnellement. Depuis le début de l’action de recherche, suffisamment de policier ont été détachés pour cette affaire. Nous avons agi très rapidement pour tenter de retrouver les deux disparus", précisait le bourgmestre. Dave De Kock et Dean avaient été vus pour la dernière fois mercredi à Saint-Nicolas. La maman s’était rendue à la police jeudi, après avoir été sans nouvelles de l’homme à qui elle confiait régulièrement la garde de son fils et n’avoir pas retrouvé ce dernier chez ses parents.
"Bien entendu, il y a toujours des choses dont on se dit par la suite qu’on aurait pu mieux les faire. Nous avons donc des leçons à tirer de cette tragique histoire. Il s’est avéré que l’homme avait un lourd passé. En effectuant un meilleur suivi de certaines personnes, on pourrait mieux les protéger contre elles-mêmes", estimait Marc Van de Vijver. Dave De Kock avait purgé dix ans de détention après une condamnation en 2008 pour maltraitance grave d’un enfant de 2 ans qui avait conduit à sa mort, sans intention de la donner.
La compagne du suspect interpellée
La police a procédé à l'interpellation de la compagne du trentenaire lors d'une perquisition menée dans la nuit de lundi à mardi dans l'immeuble que le couple occupait à Saint-Gilles-Waes. Le suspect de 34 ans avait déjà gardé l'enfant à son domicile par le passé. Les charges retenues contre la compagne, d'origine néerlandaise, ne sont pas encore connues. Elle devait comparaître devant le juge d'instruction ce mardi.
Selon la mère de Dean, la compagne du suspect aurait menti pour protéger ce dernier, rapportait le quotidien Het Nieuwsblad. "Elle n'a pas dit à la mère du petit Dean la semaine dernière que De Kock était parti avec le garçon. Elle a affirmé que l'enfant était toujours avec elle. Ce n'est que samedi qu'elle a avoué que De Kock avait emmené Dean. Lorsqu'une enquête a été lancée après la disparition de Dave De Kock le week-end dernier, elle n'a pas su expliquer quels vêtements il portait lorsqu'il est parti. Ce qu'elle a finalement détaillé par après. Cela n'a pas été mentionné dans le rapport d'enquête", a expliqué la mère au quotidien.
Elle a ajouté que la compagne de Dave De Kock souhaitait le protéger afin qu'il ne retourne pas en prison. Le parquet de Flandre orientale n'a pas souhaité confirmer ces informations. Le juge d'instruction de Termonde, en charge de l'affaire, a annoncé qu'aucune information ne serait communiquée dans l'intérêt de l'enquête.
Les parquets belge et néerlandais se concertent
Les parquets belge et néerlandais ont prévu de se réunir ce mardi afin de déterminer où le suspect Dave De Kock sera poursuivi après la mort aux Pays-Bas du petit Dean Verberckmoes, de nationalité belge, a indiqué le ministère public de Zélande-Brabant occidental.
Le corps de l'enfant a été retrouvé vers 22h dans le village de Vrouwenpolder, en Zélande néerlandaise. Le parquet belge de Flandre orientale, qui enquêtait sur la disparition de l'enfant, a confirmé le décès. Un médecin légiste doit examiner le corps de la victime pour déterminer les causes de la mort, mais la police comme le parquet n'ont livré aucun détail à ce sujet.
Principal suspect dans cette affaire, Dave De Kock avait été interpellé lundi vers 14h15 sur la base du signalement d'une situation suspecte, dans le village néerlandais de Meerkerk. L'enfant aurait été enlevé en Belgique mais tué aux Pays-Bas, selon les premiers éléments de l'enquête. La décision quant au pays où le dossier sera instruit sera prise mardi ou mercredi, d'après le ministère public néerlandais. La victime, ses proches et le suspect étant belges, le trentenaire devrait selon toute vraisemblance être livré à la Belgique.