Personnalité antisociale, sans sentiment de culpabilité": Dave De Kock impliqué deux fois dans la mort d'un enfant

Dave De Kock, né à Anvers en 1987, n’est pas en couple depuis longtemps avec Sandra V. lorsqu'il emménage chez elle et s'occupe de son fils Miguel (photo), âgé de deux ans. Mais deux semaines plus tard, l’enfant devra subir de nombreux sévices.

Sous la surveillance de De Kock, l'enfant tombe dans les escaliers, De Kock lui cogne la tête avec un aspirateur, puis jette l'enfant dans son lit et sa tête heurte les barreaux. Miguel fait également plusieurs chutes malheureuses dans la salle de bains. De Kock est souvent sous l'influence de médicaments ou de drogues.

Lorsque, le 25 juin, l'enfant refuse de manger, De Kock le saisit brusquement pour le mettre au lit. Quand il veut mettre Miguel en pyjama, il soulève l'enfant par le T-shirt. Un peu plus tard, le petit Miguel convulse lorsqu’il est allongé sur le lit. Ce n'est que plus tard que l'enfant sera transporté à l'hôpital, où il arrive dans un état proche du coma. Il ne survivra pas.

Le rapport psychiatrique établi deux ans plus tard dans le cadre du procès pénal dresse un portrait peu flatteur de Dave De Kock : "Il présente un trouble de la personnalité antisociale avec une faible tolérance à la frustration. Lorsque, dans une relation, l'autre n'est pas docile mais le contredit, il utilise divers mécanismes. Par exemple, il se vengera de manière sadique contre un bambin réticent en le jetant dans son lit, en le poussant dans les escaliers ou en le plongeant dans un bain d'eau froide.

Le psychiatre ne voit donc que peu ou pas de possibilités thérapeutiques car le prévenu n'a aucun sentiment de culpabilité et semble incapable d'assumer la moindre responsabilité de ses actes. De Kock lui-même cherche l'explication de son comportement de l'époque dans sa consommation de drogues et de médicaments et dit avoir agi par "impuissance et frustration" parce que Miguel le rejetait.

En 2010, Dave De Kock sera condamné à dix ans de prison par le tribunal correctionnel de Turnhout pour maltraitance d'enfant ayant entraîné la mort, sans intention de la donner.
Après les prisons de Turnhout et de Hasselt, il est incarcéré à la prison de Tilburg. On demande alors q'il soit placé dans une institution psychiatrique, mais par manque de place, cela s'avère impossible. L'homme est ensuite emmené à Ruiselede pour être traité pour sa toxicomanie. Il purge sa peine de prison dans son intégralité, la dernière année avec un bracelet électronique. Après sa condamnation, il ne bénéficie pas d'un suivi de la justice.

Quatorze ans après la mort de Miguel, la mère de Dean, un bambin de quatre ans, a une image totalement différente de Dave De Kock. Elle l’a rencontré par l'intermédiaire de son amie, qu'elle a appris à connaître dans le centre psychiatrique où elle était soignée depuis début novembre. Depuis lors, De Kock gardait régulièrement ses enfants, qui, selon la mère, étaient toujours "super contents de le voir : ils faisaient des bricolages et jouaient ensemble."

La semaine dernière Dean devait rester seul avec De Kock, et lorsque ce dernier n'amène pas l'enfant chez les grands-parents comme convenu, elle ne panique pas immédiate car De Kock envoie des messages rassurants.

Au cours du week-end, la police est alertée et ouvre une enquête sur cette disparition inquiétante. Lundi après-midi, De Kock est arrêté aux Pays-Bas, il est fortement intoxiqué par la drogue. Et ne peut pas être interrogé immédiatement. Vers 22h30, la police néerlandaise annonce que le corps du petit Dean a été retrouvé sur l’île Neeltje Jans, à environ 120 kilomètres de l'endroit où De Kock a été intercepté.