La CIM Santé a tranché: les classes ne devront plus fermer quand 4 élèves sont contaminés
Les ministres de la Santé du pays, réunis ce mercredi en Conférence interministérielle, ont décidé en soirée d’assouplir les règles de quarantaine pour les écoles, où la situation devenait invivable. Rien qu’en Flanche, une centaine d’écoles ont déjà dû fermer leurs portes, envoyant ainsi aussi en quarantaine des dizaines d’enfants qui ne sont pas malades. Concrètement, l'obligation de fermer une classe dès que celle-ci compte quatre enfants contaminés au coronavirus est levée. La mesure entre en vigueur avec effet immédiat. Seuls les enfants contaminés ou malades devront dorénavant rester à la maison.
La décision de fermer localement une classe pourra néanmoins toujours être prise, soit par les services de Promotion de la santé à l'école ou la direction, en fonction des réalités sur le terrain. Par ailleurs, la conférence interministérielle (CIM) Santé a décidé de suivre la proposition du ministre fédéral Frank Vandenbroucke concernant les quarantaines. Contrairement à la règle en vigueur jusqu'ici, les enfants de maternelle et primaire ne devront dorénavant plus se mettre obligatoirement en quarantaine lorsqu'ils auront eu un contact à haut risque dans leur milieu familial. Ils pourront donc continuer à fréquenter leur école ou leur crèche, pour autant qu'ils n'aient pas de symptômes, ni qu'ils soient testés positifs.
Dans les écoles secondaires, la règle actuelle reste d’actualité : à la suite d’un contact à haut risque dans la famille, les élèves entièrement vaccinés peuvent retourner en classe s’ils n’ont pas de symptômes, tandis que les non-vaccinés doivent effectuer une quarantaine de 10 jours. Cette quarantaine peut néanmoins être rompue après le 7e jour, si l’enfant effectue tous les jours - jusqu’au dixième - un test négatif.
Autotests très recommandés
"Ces nouvelles mesures ne sont possibles qu'à la condition que les écoles continuent à recommander vivement l'utilisation régulière des autotests chez les enfants", soulignait la CIM ce mercredi soir. Celle-ci ne dit rien en revanche quant à une intervention publique pour aider les parents à acquérir ces autotests à moindre frais.
Pour leurs autres activités (mouvements de jeunesse, etc.), les enfants ayant eu un contact à haut risque dans le cadre familial devront toutefois toujours se mettre en quarantaine.
Par ailleurs, dans l'enseignement secondaire et fondamental, la recherche des contacts au sein des écoles par les services de promotion de la santé (PSE) n'a plus lieu (comme déjà d'application précédemment en Fédération Wallonie-Bruxelles). Selon les mêmes règles que pour les adultes, le suivi des contacts régulier chez ces jeunes pour des contacts en dehors de l'école se poursuit.
Hormis la levée de l'obligation de fermeture de classe dès quatre cas positifs qui peut être appliquée immédiatement, les autres mesures seront d'application à compter du 3 février prochain. L'adoption de ces nouvelles mesures fait suite à la paralysie grandissante du système scolaire en raison du déferlement du variant Omicron. Selon les acteurs de l'école, avec les mesures jusqu'ici en place, le système scolaire était tout bonnement menacé "d'effondrement" vu le grand nombre d'élèves en quarantaine, d’enseignants absents et de classes fermées dès quatre cas positifs.
Voyages scolaires plus longs
Au cours de la réunion des partenaires de l’enseignement néerlandophone, mardi avec le ministre Ben Weyts, il avait aussi déjà été décidé que les excursions de plusieurs jours seraient à nouveau autorisées dans les écoles flamandes dès le 29 janvier. Un autotest avant le départ est cependant conseillé. "Il serait absurde que les enfants puissent faire une sortie avec les scouts, mais ne soient pas autorisés à partir en voyage scolaire", expliquait Weyts (photo). "En plus, les voyages scolaires sont pour certains enfants la seule possibilité de voyager".
Dans l’enseignement néerlandophone, les enseignants malades n’auront plus besoin que d’un certificat de leur médecin pour annoncer leur absence. Normalement, les enseignants doivent aussi faire remplir une attestation supplémentaire par le généraliste. Mais ceux-ci demandent d’en être dispensés, par manque de temps en cette période de nombreuses contaminations.
Baromètre pour l’enseignement et 3e dose pour les ados ?
Le projet de baromètre du ministre Weyts se fait encore attendre. Il prévoit notamment trois niveaux, de couleurs jaune, orange et rouge. Un paquet de mesures de base est prévu pour chacun des niveaux - comme la ventilation, le maintien des distances sociales, etc.
Pour ce qui est d’un éventuel 2e vaccin de rappel (booster) pour les jeunes de 12 à 17 ans, on n’aura davantage de détails qu’en fin de semaine. Les ministres demandent en effet au Conseil supérieur de la santé de leur rendre un avis d’ici le week-end. A l’heure actuelle, une troisième dose de vaccin contre le coronavirus n’est pas encore autorisée pour cette tranche d’âge, mais les mouvements de jeunesse réclament une décision étant donné qu’un vaccin booster est nécessaire pour pouvoir voyager dans certains pays étrangers (Autriche et Italie notamment).
L’Agence européenne des médicaments n’a de toute façon pas encore donné son feu vert au booster pour les 12 à 17 ans. Ce n’est que quand elle l’aura donné que les pays de l’Union pourront prendre une décision pour leur territoire.