La détention de Dave De Kock prolongée aux Pays-Bas
Dave De Kock, arrêté mi-janvier et détenu aux Pays-Bas, mais qui sera soumis à la justice belge pour l'enlèvement et la mort d'un enfant de 4 ans dont il avait la garde, reste en détention préventive. C’est ce qu’a indiqué ce vendredi la chambre du conseil du tribunal d'Amsterdam.
Le trentenaire est soupçonné d'être impliqué dans la séquestration et la mort du petit Dean Verberckmoes, un garçon de 4 ans. Le juge d'instruction de Termonde a demandé sa remise dans le cadre d'une enquête pour enlèvement et assassinat. Le corps de Dean a été retrouvé aux Pays-Bas, sur l’île artificielle de Neeltje Jans en Zélande, tandis que Dave De Kock a été arrêté à Meerkerk, dans la province d'Utrecht.
L'enfant avait été enlevé en Belgique, mais l'enquête n'a pas encore déterminé le lieu exact de sa mort. Elle montre que Dave De Kock a franchi la frontière néerlandaise vers minuit dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 janvier. L'homme - qui a déjà fait 10 ans de prison pour maltraitance grave d’un jeune enfant ayant entrainé sa mort sans intention de la donner - s'oppose à sa remise à la Belgique, estimant que le volet néerlandais de l'enquête n'a pas encore pu éclairer toutes les zones d'ombre.
Face à cette opposition, la chambre internationale d'assistance juridique du tribunal d'Amsterdam a été saisie du dossier et devra trancher. La décision de cette chambre ne peut faire l'objet d'un appel. La justice belge espère une extradition rapide, afin de pouvoir confronter Dave De Kock et sa compagne R. W., qui ont livré des déclarations contradictoires sur les faits. Les enquêteurs espèrent ainsi déterminer leur rôle respectif dans la mort de l'enfant.
La victime avait séjourné chez le couple. Le petit garçon y aurait précisément logé la nuit du 12 janvier, soit le jour où Dave De Kock et Dean ont été vus la dernière fois ensemble. Interpellée dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 janvier au domicile qu'elle partageait avec le suspect à Saint-Gilles-Waes (Flandre orientale), la jeune femme a été placée sous mandat d'arrêt des chefs d'enlèvement et d'assassinat. On ignore cependant si elle a joué un rôle actif dans la mort de l'enfant. Elle n'a pas fait appel de la prolongation de sa détention.