Activation des travailleurs : Hilde Crevits appelle le fédéral à assumer ses responsabilités

Dans la nuit de lundi à mardi, le gouvernement fédéral, auquel participe le CD&V, a conclu un accord sur une réforme du marché du travail. Celui-ci contient des mesures visant à faire passer le taux d'emploi à 80 % d'ici 2030. Les Régions, compétentes en matière d'activation, sont également prises en compte.

"Je me suis sentie un peu mal à l'aise quand j'ai entendu le Premier ministre dire que l'activation est une tâche des Régions. Il oublie de dire - peut-être consciemment - que les Régions ont besoin du niveau fédéral pour cela", a réagi Hilde Crevits. La ministre a cité l'exemple des 250.000 malades de longue durée en Flandre, dont beaucoup aimeraient être actifs. "Le problème, c'est qu'il faut parfois un an à un an et demi avant qu'un retour au travail ne soit évoqué", a-t-elle pointé. 

Hilde Crevits souhaite dès lors un accord avec le gouvernement fédéral pour permettre à l'agence régionale de l'emploi VDAB de fournir des conseils pour revenir au travail plus tôt. "Je ne peux pas prendre de mesures supplémentaires sans l'aide du gouvernement fédéral. C'est très facile de rejeter la faute sur les autres."

La vice-ministre-présidente a ajouté que la Flandre voulait également atteindre ce taux d'emploi de 80 %. "Mais avant cela, j'aimerais voir un gouvernement fédéral au service". Hilde Crevits a une nouvelle fois insisté pour travailler à une politique asymétrique entre les différentes Régions. Après tout, les besoins en Flandre sont différents de ceux en Wallonie, mais cela nécessite un accord séparé avec le gouvernement fédéral. "J'ai reçu des engagements officiels" qui n'ont pas encore abouti, a-t-elle ajouté.