L'application pour lire le Covid Safe Ticket ne sera plus utilisable dès lundi
L'application utilisée notamment par les gérants d'établissements Horeca pour lire les QR codes des passes sanitaires des clients sera mise hors service dès le 7 mars, quand le CST ne sera plus utilisé à l'intérieur des frontières belges. C’est ce qu’a indiqué vendredi soir le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, sur le plateau du Journal télévisé de la VRT. Les secteurs de la culture, de l'événementiel et de la nuit ont exprimé leur soulagement face à la disparition du CST, soulignant néanmoins la difficulté de reprise de leurs activités.
Non seulement le Covid Safe Ticket ne sera plus exigé à partir de lundi pour aller au restaurant ou à un spectacle, mais il ne sera tout simplement plus possible de l'utiliser, a assuré le ministre de la Santé. Il ne s'agit cependant pas de mettre définitivement au placard le Covid Safe Ticket, qui pourrait être encore utile si la pandémie reprenait de la vigueur et que le baromètre corona devait repasser à l’orange, par exemple, estime Frank Vandenbroucke.
L'avenir de cet outil, comme celui du PLF (Passenger Locator Form), a été abordé vendredi en Comité de concertation mais sans décision. Les gouvernements se concerteront sur base du débat parlementaire.
A noter aussi qu’il est important de conserver son CST et/ou son application CovidSafe si l’on projette de voyager. Dans d’autres pays, il est encore requis pour prouver une vaccination complète ou un test négatif.
Pour ce qui est des règles de testing et de quarantaine, il faudra attendre le 9 mars. "Nous n’avons pas discuté au Comité de concertation de la stratégie de quarantaine et de testing. Nous le ferons mercredi en Conférence interministérielle Santé", précisait le ministre Vandenbroucke ce vendredi. Les règles de test et de quarantaine actuelles restent donc en vigueur au moins jusqu’à mercredi.
Secteur culturel satisfait, "le CST était devenu un réel problème"
À la suite de la décision du Comité de concertation de passer le baromètre corona en code jaune à partir du 7 mars, le secteur culturel a souligné sa satisfaction. "Nous sommes très contents et nous espérons que cela va durer. Le Covid Safe Ticket (CST) était un réel problème et le public venait de moins en moins", indiquait Virginie Devaster de l'Union des professionnels des arts et de la création.
Le secteur culturel va désormais pouvoir revivre et faire face à l'afflux de spectacles. "Il y a un engorgement avec beaucoup de spectacles qui n'ont pas pu être joués. J'espère que nous aurons le soutien de la ministre de la culture avec des incitants pour permettre d'étendre les programmations", a ajouté Virginie Devaster.
Pour le monde de la nuit, "c'est un vrai retour à la vie", a expliqué Lorenzo Serra, porte-parole de la fédération Brussels by night. Mais si la joie de revivre domine, cela n'efface pas les difficultés du secteur. "La plupart des endroits sont ventilés mais si les autorités veulent aller plus loin, il va falloir des investissements pour améliorer les systèmes existants. Les trous dans les caisses sont immenses et c'est pour cette raison que nous aurons alors besoin d'un soutien financier."
Le monde de la nuit espère aussi que les autorités leur permettront de faire passer la TVA à 6% pendant un trimestre. "On avait déjà formulé une première fois la demande, restée sans réponse. Cela aiderait le secteur à payer ses dettes."
Du côté du secteur événementiel et du spectacle, on espère que cette levée des mesures "ramènera les gens", souligne Mike Naert (photo) de l'organisation flamande Live Sector Overleg. "Mais nous allons devoir supporter les conséquences de la crise pendant un bon moment. La vente des billets est encore un peu difficile et de nombreux employés ont quitté le secteur. C'est un problème que nous devons résoudre", ajoute Naert, en précisant que les tournées internationales auront encore besoin de temps pour redémarrer.