Un suspect qui préparait des attentats au Maroc placé sous mandat d'arrêt à Bruxelles

Un Belge d'origine marocaine soupçonné d'être impliqué dans la préparation de "projets terroristes imminents" au Maroc a été arrêté en fin de semaine en Région bruxelloise, indiquait ce samedi après-midi le porte-parole du parquet fédéral belge Éric Van Der Sypt. Il précise que le suspect, âgé de 27 ans, a été placé sous mandat d'arrêt par un juge d'instruction bruxellois. La question de son éventuelle extradition vers le Maroc ne s'est pas encore posée.

"Il a été arrêté et placé sous mandat d'arrêt parce qu’il est soupçonné d'avoir voulu organiser un attentat au Maroc", a expliqué Éric Van Der Sypt (photo archives). "Nous avons travaillé en bonne collaboration avec les services marocains." L'arrestation a été réalisée avec la coopération des services de renseignement marocains (DGST), annonçait déjà vendredi soir l'agence de presse AFP sur base d'un communiqué de la police antiterroriste marocaine.

Le Bureau Central d'Investigations Judiciaires (BCIJ) a précisé que cette interpellation est à lier à l'arrestation de mercredi, dans le sud du Maroc, d'un "extrémiste" marocain de 27 ans affilié à l'organisation djihadiste État islamique (EI). Ce dernier est suspecté d'avoir recruté des exécutants pour mettre en œuvre "un plan terroriste aux ramifications transfrontalières" sur le territoire marocain.

L'individu arrêté en Belgique a transféré de l'argent en euros au "suspect arrêté au Maroc, au début du mois de mars, comme une première avance dans le cadre d'opérations de financement progressif pour l'acquisition de composés et de produits chimiques entrant dans la préparation et la fabrication d'explosifs", détaille le communiqué du BCIJ.

En outre, le suspect belge est impliqué dans "l'incitation à la création d'une organisation terroriste locale pour mener des opérations subversives au Maroc". Depuis 2002, la police marocaine a démantelé plus de 2.000 cellules terroristes et interpellé plus de 3.500 personnes dans le cadre d'affaires liées au "terrorisme", précisent les autorités.

Les plus consultés