L’an dernier, une soixantaine d'animaux ont été fauchés par un train
Soixante animaux ont été fauchés par un train en Belgique en 2021, un chiffre qui représente une hausse de 30% par rapport aux 45 bêtes qui avaient connu le même sort en 2020 (36 en 2019). Quelque 3.300 trains ont été impliqués dans des retards liés à ce type de collision ou à des animaux à proximité des voies, expliquait Infrabel dans un communiqué. Ces collisions engendrent des retards quotidiens de l’ordre d’une heure et demie sur les voies ferrées en Belgique.
Le début du printemps a été la période la plus critique l'an passé avec 7 accidents en mars et autant en avril. C'est le plus souvent du gros gibier qui a été touché: chevreuil, biche, cerf (25), sangliers (10) et gibier à plumes (7). Sans surprise, les accidents ont donc été recensés le plus souvent dans des provinces boisées comme celles de Namur (12), Liège (11) et du Luxembourg (10).
Un conducteur de train qui aperçoit un animal à proximité des voies enclenche une alarme, prévenant de la sorte ses collègues qui circulent dans les environs. Si nécessaire, ceux-ci peuvent arrêter leur convoi ou rouler à vitesse modérée à hauteur du lieu signalé.
Les collisions avec des animaux ont engendré au total 8.693 minutes de retard. Infrabel relève en outre 22.672 minutes de retard supplémentaires liées aux 144 avertissements reçus pour des animaux à proximité des voies. Les animaux concernés par ce type d'avertissement sont les vaches (28), les moutons (28), les chevreuils (15), les chiens (13) et les chevaux (12).
Le gestionnaire du réseau ferroviaire insiste sur l'importance, pour les personnes vivant à proximité de chemins de fer, de bien tenir leurs animaux de compagnie en laisse, et pour les éleveurs de s'assurer que leur terrain accueillant leurs bêtes est bien clôturé.
Quelques animaux plus exotiques ont aussi été victimes sur les voies ferrées, comme des autruches, des lamas et des kangourous.
L’organisation environnementale Natuurpunt estime qu’il est urgent d’adopter un plan d’action pour écarter les animaux des voies ferrées. Selon Diemer Vercayje, quelques interventions pourraient déjà faire baisser de façon significative le nombre d’animaux touchés.
"Pour les grandes routes, il existe un plan d’action qui fait passer les animaux par des écoducs (photo) pour éviter qu’ils n’aboutissent sur la route. Mais pour les chemins de fer, cela n’existe pas encore, alors que nous possédons un réseau très dense de voies".