Héberger des réfugiés ukrainiens dans des résidences-services : l’idée vient des résidents eux-mêmes
La fédération sectorielle flamande des maisons de repos et organisations de soins privées (VLOZO) envisage d’ouvrir ses résidences-services aux réfugiés ukrainiens. "L’idée est venue des résidents qui ont eux -mêmes vécu la guerre", a expliqué Johan Staes, le directeur général du VLOZO. Il pense aux résidences-services inoccupées mais les réfugiés ukrainiens plus âgés pourraient aussi être accueillis dans des chambres privées des maisons de repos.
"Ces derniers jours, nous avons reçu de nombreuses demandes de la part de nos membres, c'est-à-dire de centres de soins résidentiels privés et des gestionnaires de résidences-services, pour savoir si nous pouvions jouer un rôle dans l'accueil des réfugiés ukrainiens", explique Johan Staes, directeur-général du VLOZO.
"Ce sont les résidents eux-mêmes qui ont fait cette proposition au conseil d'administration. Car ce sont des personnes qui ont souvent vécu, elles-mêmes la Seconde Guerre mondiale ou ses conséquences. Et qui veulent faire quelque chose pour aider ces réfugiés."
"Nous cherchons donc maintenant à savoir où et combien d'appartements sont vacants", poursuit Johan Staes. "En premier lieu, nous voulons venir en aide aux familles, aux mères avec enfants. Les résidences-services sont parfaites. Mais s'il y a des personnes âgées fragiles parmi les réfugiés, elles peuvent en principe aussi être logées dans des chambres privées dans les centres de soins résidentiels", ajoute Johan Staes.
Johan Staes a déjà indiqué au Secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration Sammy Mahdi (CD&V) qu'il pourrait y avoir des appartements et des chambres disponibles dans certaines maisons de repos. La cartographie des possibilités d'accueil collectif est en cours et est réalisée par les autorités locales.
Il n'y a plus de listes d'attente
Mais comment se fait-il qu'il y ait encore des places libres dans les centres de soins résidentiels, où il y avait autrefois des listes d'attente ? "Avec les acteurs privés, il n'y a plus vraiment de listes d'attente. Et puis les différentes vagues du covid ont certainement aussi joué un rôle", déclare encore Johan Staes.
"Si les réfugiés ukrainiens sont accueillis dans des maisons de repos ou des résidences-services, ils devront d'abord subir un test PCR", explique Johan Staes, soulignant la fragilité des environnements où les personnes âgées vivent ensemble.