80 réfugiés ukrainiens arrivés cette nuit à Maaseik : "Leurs bagages sont tout ce qu'il leur reste"
La nuit dernière, 80 réfugiés ukrainiens sont arrivés à Maaseik (Limbourg) dans un bus à deux étages. Les femmes avec enfants et les personnes âgées ont déjà été placées dans différentes maisons d'accueil du Limbourg. 60 réfugiés trouveront un lieu d'hébergement à Kinrooi et Maaseik, les 20 autres se rendront aux Pays-Bas.
Le bus avait été affrété par une habitante de Kinrooi et est arrivé à Maaseik la nuit dernière. Des volontaires de la Croix Rouges attendaient les réfugiés à leur arrivée. Elke Versweijvel était présente en tant qu'infirmière et raconte que les personnes présentes dans le bus ont eu besoin d’un moment d’adaptation à leur arrivée : "Nous avons remarqué que le lien de confiance était très important. Il y avait des volontaires pour aider à décharger, mais les réfugiés ne voulaient pas abandonner leurs bagages. Ils nous les ont donné, car il y avait un lien de confiance. Ce qu'ils emportaient avec eux est la seule chose qui leur reste de leur vie en Ukraine".
L'un des endroits où les réfugiés sont logés temporairement est le centre communautaire De Borg à Kinrooi : "Ces personnes vont d'abord se rétablir. Les repas et les boissons sont fournis. Des lits avec des édredons ont été préparés. Après cela, nous commencerons à préparer tous les documents nécessaires à l'enregistrement. Nous ferons en sorte qu’ils aient immédiatement droit à toutes les choses légales, et qu'ils puissent aller chez le médecin, par exemple, car c'est important pour beaucoup de gens."
Le bourgmestre de Kinrooi Jo Brouns (CD&V) suppose que certains d'entre eux resteront plus longtemps dans sa commune : "A De Borg, il y a 13 enfants âgés de 1 à 16 ans, et nous allons essayer de les intégrer à notre système éducatif, même si cela ne sera pas facile. Il y a la barrière de la langue, mais nous allons faire de notre mieux pour qu'ils se sentent chez eux le temps qu'ils resteront ici."
Des témoignages qu'on ne peut oublier
Daisy Thora était présente dans le bus en tant que volontaire pendant le voyage. Tout s'est bien passé, mais elle a recueillis de nombreux témoignages : "Durant le voyage en bus, les gens ont commencé à raconter leurs histoires sur ce qu'ils avaient vécu. Il y avait une femme enceinte. Son mari l'avait emmenée lui-même à la frontière et cela a été un adieu très émouvant, car elle ne savait pas si elle reverra son mari un jour. Ce sont des témoignages qu'on n'oubliera jamais."
À Opoeteren, dans l’entité de Maaseik, les réfugiés peuvent également se rendre à De Riet. "Le bus ne voulait pas encore rouler jusqu'à Bruxelles, mais en fait l'intention est que les gens s'enregistrent à Bruxelles aujourd'hui", a déclaré le bourgmestre de Maaseik Johan Tollenaere (Open VLD). "A partir de là, il sera ensuite décidé où les personnes seront placées. Pour l'instant, ils peuvent rester ici, à De Riet à Opoeteren. Tous les bénévoles s'occupent très bien d'eux ici, et je les en remercie."
