Garde d’enfants : si la Commission d’enquête démontre une faute, Wouter Beke "prendra ses responsabilités"
Si la Commission d'enquête qui sera mise sur pied au sein du Parlement flamand, afin d'examiner de près les abus constatés en matière de garde d'enfants au cours des dernières semaines en Flandre, devait démontrer que le ministre flamand du Bien-être, Wouter Beke (CD&V), n'a pas fait ce qu'il aurait dû faire, alors il n'hésitera pas à prendre ses responsabilités, a déclaré vendredi soir son président de parti, Joachim Coens, sur les plateaux de la VRT (De Afspraak).
Le ministre flamand du Bien-être Wouter Beke (CD&V) a dû faire face à plusieurs reprises, au cours des dernières semaines, à de nombreuses critiques, au parlement flamand, à propos de la politique d'accueil de la Petite enfance, à la suite du décès d'un bébé de six mois, le 18 février dernier dans une crèche de Mariakerke (région gantoise).
L'autopsie a révélé que l'enfant, victime d'un traumatisme crânien, est décédé du syndrome du bébé secoué. Le père de la directrice a été arrêté pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort, la directrice elle-même a été inculpée. L'affaire a fait grand bruit, car la crèche faisait l'objet de plaintes et de rapports depuis un certain temps.
De nombreuses questions ont aussi été posées à propos d'une information plus récente faisant état de l'autorisation d'exploiter maintenue au bénéfice d'une femme responsable d'une crèche à Schoten, et condamnée pour mauvais traitements infligés à des enfants.
"Des erreurs ont-elles été commises et par qui?"
Le ministre Wouter Beke a fait savoir jeudi qu'il apportera "sa pleine coopération" à la commission d'enquête. Pour Joachim Coens, président du CD&V, il est bon qu'une commission d'enquête examine la question en profondeur.
Selon lui, la commission doit "surtout voir ce qui s'est passé et ce qui doit changer pour éviter" de tels drames à l'avenir. "Des erreurs ont-elles été commises et par qui?" Et si la commission d'enquête devait mettre en lumière une erreur dans le chef du ministre Beke lui-même? Alors, selon son président de parti, il "prendra bien sûr ses responsabilités". Mais Joachim Coens ne veut pas entendre parler de démission avant même que les travaux de la commission n'aient commencé.