L'Université de Gand suspend sa collaboration avec 14 consoeurs russes

L'UGent a mis fin à sa collaboration avec 14 universités russes. Il s'agit d'institutions universitaires dont les recteurs ont signé une lettre ouverte le 4 mars dernier dans laquelle ils ont exprimé leur soutien à l'État russe, à l'armée russe et au président russe dans la guerre contre l'Ukraine. L’Université Libre néerlandophone de Bruxelles (VUB) a aussi mis fin tout récemment à sa coopération avec deux "universités militaires" russes.

La collaboration n'est plus possible au niveau institutionnel et les étudiants en échange ne peuvent plus fréquenter ces universités russes, estime l’Université de Gand (Flandre orientale). Les contacts individuels entre les universitaires ou les étudiants ne sont pas interdits pour autant, et l'université souligne qu'à l'avenir, elle ne refusera pas les étudiants russes sur la base de leur nationalité.

Au début du conflit militaire entre la Russie et l'Ukraine, l'université avait déjà rappelé 15 étudiants en Erasmus. Plus tard, le recteur Rik Van de Walle (photo) avait indiqué que la collaboration universitaire serait également menacée si les institutions adoptaient une position loyale envers le régime du président Poutine.

La liste des noms des universités en question ne sera pas révélée, car les institutions concernées seront d'abord informées elles-mêmes.

VRT

La VUB se distancie de deux "universités militaires" russes

Le 22 mars, la Vrije Universiteit Brussel (VUB) avait déjà pris la décision de mettre fin à sa collaboration avec deux universités russes, annonçait Romain Meeusen, vice-recteur de la section des relations internationales. Cette mesures concerne deux "universités militaires": l'Institut d'aviation de Moscou et l'Université ITMO de Saint-Pétersbourg. Les militaires y reçoivent principalement une formation académique, mais il existe également des programmes pour développer des technologies à des fins militaires.

"Tous les recteurs russes ont signé une déclaration selon laquelle ils soutiennent le régime de Poutine. Je ne pense pas que, individuellement, tous les recteurs russes soient de cet avis, mais il est inacceptable pour nous de coopérer avec des universités qui indiquent clairement dans leurs objectifs qu'elles testent des équipements militaires et autres", avair souligné Romain Meeusen.

La collaboration avec la VUB consistait majoritairement en des échanges mais ceux-ci n'auront désormais plus lieu. Par souci de clarté, les étudiants russes qui étudient actuellement à la VUB ne seront pas renvoyés et continueront à bénéficier d'un soutien total. "Un étudiant de la VUB est un étudiant de la VUB, indépendamment de son origine, de son apparence et de ses antécédents", a précisé le vice-recteur.

La coopération est interrompue pour une durée indéterminée. Si la situation en Russie s'améliore d'ici quelques années et qu'une coopération est à nouveau possible, un comité d'éthique se penchera sur la question, mais le vice-recteur Meeusen doute que cela ne se produise dans un avenir proche.

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