La prison pour femmes de Berkendael devient une maison de détention

Les détenus des prisons de Berkendael (dans la commune de Forest), Forest et Saint-Gilles seront hébergés dans la toute nouvelle prison de Haren (1.190 places) à partir d'octobre prochain. Le site de la prison pour femmes de Berkendael (photo) sera ensuite transformé en maison de détention, c’est-à-dire un endroit destiné aux personnes condamnées à de courtes peines (maximum 3 ans). C’est ce qu’annoncent le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne et le Secrétaire d'État en charge de la Régie des bâtiments Mathieu Michel ce mercredi dans un communiqué.

Une maison de détention bénéficie d'un régime moins strict qu'une prison ordinaire et l'accent y est mis sur la réinsertion dès le premier jour. Les détenus sont considérés comme peu dangereux et sont accompagnés dans la recherche d’une formation, d’un emploi ou d’un travail pour la communauté. Ils participeront aussi aux tâches ménagères.

Selon les ministres Van Quickenborne et Michel, "Berkendael est l'endroit idéal pour ce concept, car il y a suffisamment d'espace pour y mener des activités et favoriser l'épanouissement, moyennant quelques ajustements au niveau de l'infrastructure." Les habitants de la maison de détention seront d’ailleurs partiellement impliqués dans le réaménagement des lieux. Ce sera en quelque sorte leur premier projet.

"Nous voulons réagir rapidement et ne pas laisser les primo-délinquants devenir des criminels professionnels. C'est pourquoi nous allons désormais exécuter toutes les courtes peines. Les centres de détention offrent des perspectives aux détenus et sont un environnement idéal pour cela", commente le ministre de la Justice Van Quickenborne.

Le Secrétaire d’Etat Mathieu Michel annonce pour sa part un coût global qui avoisinera un million d'euros. Il y aura de la place pour 60 personnes dans la maison de détention de Berkendael, et 50 personnes seront engagées pour en assurer le fonctionnement - direction, administration, assistants sociaux, psychologues, personnel médical, assistants de surveillance et accompagnateurs de détention. Le projet doit permettre d’éviter un plus grand nombre de récidives.

Par ailleurs, pour faire face à la pénurie de places dans le système pénitentiaire, 200 places resteront disponibles à la prison de Saint-Gilles jusqu'en 2024. La semaine dernière, la Chambre a approuvé un deuxième ajustement du Budget des dépenses 2022. Celui-ci prévoit un budget pour l'ouverture de maisons de détention (7 en 2022 et 9 en 2023) de 91,5 millions d'euros.

Les détenues dans l'actuelle prison de Berkendael

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