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Certains ports belges plus affectés que d’autres par les nouvelles sanctions contre la Russie

En Belgique, les nouvelles sanctions contre la Russie auront principalement un impact sur le port de Gand. C'est ce qu'a indiqué le ministre de la mer du Nord, Vincent Van Quickenborne (Open VLD), lors d'une visite effectuée mercredi au Carrefour d'information maritime, qui surveille l'interdiction. Les ports de Zeebrugge et d'Anvers subiront un impact moindre, mais ne sont pas pour autant épargnés.

Le port de Gand subit principalement les conséquences du trafic de charbon. "Huit pour cent des navires dans le port de Gand proviennent de Russie et concernent principalement le charbon, mais la Commission européenne va les interdire", a indiqué Vincent Van Quickenborne.

Le ministre s'attend à un impact plus faible sur le port de Zeebrugge. "On y importe principalement du gaz russe, qui ne sera pas mis sur la liste des sanctions pour l'instant", souligne-t-il. Pour le port d'Anvers, le ministre parle d'un tableau mitigé. "Il y a des porte-conteneurs avec du bois et d'autres produits qui seront couverts par l'interdiction, mais ce ne sera pas le cas pour le pétrole et le gaz."

L'interdiction est contrôlée par le Carrefour d'information maritime, salle de contrôle centrale de la police maritime, des douanes et de la Défense. C'est de là que sont surveillés les 6.000 navires russes en mer. Quelque 156 navires figurent également sur la liste des sanctions européennes. Ces navires sont, eux aussi, étroitement surveillés.

Des milliers de voitures coincées à Zeebrugge

Sur les parkings de l'opérateur international d’automobiles (International Car Operators - ICO) dans le port de Zeebrugge, quelque 8.000 voitures neuves sont actuellement bloquées. Il s'agit de voitures destinées à la Russie, mais qui ne peuvent plus être expédiées en raison des sanctions, ainsi que de voitures bloquées par les compagnies maritimes elles-mêmes.

"En ce moment, nous parlons de 8.000 véhicules et la moitié d'entre eux sont des voitures de luxe qui ont déjà été bloquées par des sanctions précédentes", explique Marc Adriansens, directeur général d'ICO Zeebrugge. "Nous pouvons aller jusqu'à 10.000 véhicules. Nos parkings ne sont pas complets, mais nous ne pouvons pas tout remplir avec des voitures bloquées", souligne-t-il.

Par ailleurs, plusieurs navires sont détournés en conséquence. "Il y a des navires qui sont réacheminés vers Bristol et Malmö, entre autres. Nous sommes également à la recherche de nouveaux marchés de vente." D’après ICO, un trafic de quelque 120.000 voitures tombe à l’eau à cause des sanctions. "Il ne semble pas que la situation va changer de sitôt, c'est pourquoi nous cherchons d'autres endroits et des marchés alternatifs."

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