Une nouvelle enquête confirme un danger pour la santé des habitants autour de l'entreprise 3M
Une grave pollution des sols a été constatée sur une zone entourant l'entreprise chimique 3M, à cheval sur les communes de Zwijndrecht et Beveren. Des risques toxicologiques pour l'être humain ne sont pas exclus. C’est la conclusion de l'étude sur la contamination des sols par les PFAS (substances industrielles toxiques) réalisée par un expert, selon l'office flamand des déchets (OVAM) jeudi.
L'OVAM a soumis le rapport de l'expert désigné par 3M à différents organes consultatifs au cours des dernières semaines et conclut à présent que la contamination identifiée est "en grande partie historique" mais qu'elle s'était déjà formée aussi bien avant le premier décret sur l'assainissement du sol (1995) qu'après.
La contamination par les PFOS et autres PFAS est grave et les risques pour l'être humain ne peuvent être exclus. La décontamination du sol est donc nécessaire, indique l'OVAM, et il revient à 3M de s'en charger, en tant que personne responsable de l'assainissement.
Assainir et cartographier
L'OVAM attend maintenant de 3M un projet d'assainissement du sol pour le 1er juillet concernant les environs immédiats de l'usine: la zone entre l'autoroute E34 au nord, la N70 au sud, le Vlietbosbeek à l'est et la Neerstraat et Richard Orlentstraat à l'ouest. Concernant la zone plus large contaminée, 3M doit avoir développé un plan pour le 1er décembre.
En attendant, 3M doit aussi effectuer un suivi de l'étude actuelle des sols, dans le but de cartographier encore plus précisément les contours de la contamination et de détecter d'éventuelles autres sources de pollution.
"3M doit passer de la parole aux actes"
Dans la zone actuellement définie se trouvent des parcelles appartenant à quelque 4.600 propriétaires. Ceux-ci recevront dans les prochains jours une attestation du sol. Ils seront informés sur les recommandations d'usage sur leur terrain.
Il s'agit "d'un nouveau pas dans la bonne direction", a réagi la ministre flamande de l'Environnement, Zuhal Demir (N-VA). "Mais ce ne doit pas être que des mots, des mesures sont encore nécessaires. (...) En premier lieu, la responsabilité incombe au pollueur 3M de passer de la parole aux actes. Le pollueur doit payer et nous n'y dérogerons pas", a-t-elle prévenu.