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Sept villes et communes collaborent pour un meilleur soutien aux parents d’un "bébé étoile"

A l’initiative de l’association Kinderwens (qui soutient les parents qui souhaitent avoir un enfant), sept villes et communes de Flandre et des hôpitaux s’associent pour la première sous forme d’un réseau de soins qui accompagne les parents qui ont perdu un enfant avant ou à la naissance (Zorgnetwerk Sterrenkinderen). Ces enfants sont parfois appelés “bébés étoiles” ou “bébés anges". Les villes pionnières sont Bruges, Gand, Blankenberge, Renaix, Olen, Tamise et Zoutleeuw, mais à terme le projet devrait s’étendre à toutes les villes qui souhaitent participer à l’initiative qui veut apporter aux parents concernés une aide psychosociale et davantage d’informations.

C’est en 2019 que l’association Kinderwens a lancé le réseau de soins pour les parents de bébés mort-nés ou de nourrissons qui ne survivent pas, pour accompagner les parents touchés depuis la première admission à l’hôpital jusqu’aux soins de suivi à la maison. Depuis lors, sept hôpitaux ainsi que sept villes et communes ont signé une charte attestant de leur volonté de soutien à ces parents. Il s’agit avant tout de nommer des personnes de confiance et de référence auprès desquelles les parents en deuil peuvent obtenir des informations, un accompagnement et un accueil.

"Les parents seront d’abord accueillis à l’hôpital et recevront une brochure quand ils rentreront chez eux. Via la plateforme gratuite d’aide, ils pourront demander un entretien (anonyme) avec une personne spécialement formée. Pour un contact physique, il y aura une personne de référence à la commune", expliquait à VRT NWS Shanti Van Genechten (photo, à dr.), l’une des instigatrices du projet. Elle précise que "chaque jour des hôpitaux viennent se joindre au projet".

Stress posttraumatique

“Dans notre pays, 7 enfants sur mille meurent avant, pendant ou juste après l’accouchement", explique le professeur Manu Keirse (photo, à g.), psychologue clinicien et parrain du réseau de soins. L’impact psychologique sur les parents ne doit pas être sous-estimé, même si le décès est intervenu très tôt pendant la grossesse. C’est ce que révèle une étude de la KU Leuven et de l’Imperial College de Londres.

Les chercheurs ont suivi pendant des mois un groupe de femmes qui ont perdu le fœtus au cours des douze premières semaines de leur grossesse. Neuf mois plus tard, 18% d’entre elles avaient encore des symptômes de stress posttraumatique. Quelque 17% de ces femmes traversaient encore des attaques de panique et 6% présentaient des symptômes sérieux d’une grosse dépression.

"Un accompagnement psychosocial est important après la perte d’un enfant", souligne Shanti Van Genechten. "A l’heure actuelle, beaucoup de parents concernés ne sont pas bien informés, ce qui ne leur permet pas de bien se remettre du traumatisme. Des années plus tard, ils éprouvent encore des problèmes. La collaboration entre communes et hôpitaux permet de mettre les parents et leurs besoins au centre de nos préoccupations".

Les villes et communes continueront à financer la plateforme gratuite de soutien aux parents de bébés étoiles. Jusqu’à présent, c’est la Mutualité Chrétienne - qui fait partie du réseau de soins - qui en était le principal bailleur de fonds.

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