Le président de Vooruit s’en prend frontalement au Vlaams Belang qu’il qualifie de "loup déguisé en mouton"
Le président de Vooruit, Conner Rousseau, s'en est pris dimanche frontalement au Vlaams Belang, accusant le parti d'extrême droite d'être un "loup déguisé en mouton", une formation qui prétend défendre les travailleurs, mais "défend en réalité les intérêts des élites".
Le président des socialistes flamands a, dans son discours tenu dans sa ville, Saint-Nicolas (Flandre orientale), évoqué des thèmes chers aux socialistes, comme la lutte pour la solidarité ou la défense de l'index. Mais il s'est aussi livré à une charge frontale contre le Vlaams Belang - dont le président, Tom Van Grieken, doit lui aussi prononcer un discours à l'occasion de la Fête du travail, dimanche après-midi, également à Saint-Nicolas.
Le Vlaams Belang tente ainsi de "détourner" le 1er mai, qui est traditionnellement une fête socialiste. "Nous n'allons pas laisser cela se produire. Le 1er mai reste le nôtre", a déclaré M. Rousseau. Le président des socialistes flamands s'en est pris avec vigueur au parti d'extrême droite, qualifiant le Vlaams Belang de "loup déguisé en mouton". Il s'est adressé à son homologue du VB en affirmant: "vous dites que vous défendez la classe ouvrière, mais tout ce que vous faites est contre la classe ouvrière. Vous dites une chose et en faites une autre", a-t-il lancé. Selon lui, le Vlaams Belang a voté contre l'augmentation des salaires minimums, contre une taxe équitable visant les multinationales alors que le parti veut économiser quatre milliards d'euros sur les soins de santé.
Pour Conner Rousseau, la Hongrie du Premier ministre nationaliste Viktor Orban - le "petit ami de Poutine (le président russe Vladimir Poutine)" - montre les dangers d'une politique d'extrême droite. "Il n'y a pas un seul pays au monde, pas un seul pays dans l'histoire, où la prospérité et la liberté des gens ordinaires se sont améliorées lorsque les extrêmes sont au pouvoir. Aucun pays. Jamais", a-t-il dit devant les militants socialistes.
Le président de Vooruit s'est déclaré conforté par la hausse de son parti dans les sondages et envisage les élections générales de 2024. "Ensemble, nous grandissons chaque jour en un immense mouvement progressiste qui battra les extrêmes en 2024", a-t-il conclu.