Journée d'action nationale dans les services publics le 31 mai
Les syndicats mèneront le mardi 31 mai une journée d'action nationale dans les services publics. Ils l’ont annoncé ce vendredi. L'action vise à dénoncer le "malaise général" dans le secteur. Le syndicat socialiste CGSP a déposé un préavis de grève national, y compris pour le rail. Le syndicat socialiste de l'enseignement flamand ACOD Onderwijs se joindra au mouvement de grève le 31 mai.
La journée d'action s'étendra à tous les services publics, fédéraux, communautaires et régionaux. Gerda De Norre du syndicat libéral SLFP évoque un malaise général au sein du secteur public. "Nous ne recevons pas les moyens ni le respect que nous méritons. La crise du coronavirus a montré qu'un service public fort est nécessaire dans les moments difficiles".
Le front commun syndical fera donc campagne le 31 mai pour "plus de pouvoir d'achat, plus de respect pour le dialogue social, plus d'investissements dans le secteur public et plus de respect pour les pensions", précise la CGSP. Les actions pourront prendre différentes formes, notamment des grèves.
Un arrêt de travail touchera d'ailleurs le rail, prévient déjà Ludo Sempels de la CGSP Cheminots. Un service minimum sera alors mis en place. Les syndicats chrétien et libéral, quant à eux, ne comptent pas introduire de préavis de grève national, même si des arrêts de travail pourront avoir lieu dans certains secteurs, a déclaré Jan Coolbrandt, du syndical chrétien (ACV Openbare Diensten). "Nous voulons envoyer un signal fort aux autorités."
La journée du 31 mai sera le point d'orgue d'une opération qui débutera déjà avec des actions le 19 mai, a ajouté Jan Coolbrandt.
Un syndicat flamand de l'enseignement se joint à la grève
Pour se joindre à cette journée, le syndicat socialiste de l’enseignement flamand ACOD Onderwijs a déposé un préavis de grève pour le 31 mai, qui vaut pour tout l'enseignement flamand. "Il y avait beaucoup d'enthousiasme à prendre part à cette grève", a expliqué la secrétaire générale du syndicat socialiste flamand Nancy Libert. Si le syndicat de l'enseignement se retrouve dans les exigences générales du personnel du secteur public - plus de pouvoir d'achat, de respect pour le dialogue social, d'investissements dans le secteur public et de respect pour les pensions -, il formule également ses propres doléances.
"Nous voulons plus de personnel et le maintien de nos pensions", a précisé Nancy Libert. La dernière grève dans l'enseignement flamand remonte à 2018. On ignore encore si les syndicats flamands chrétien et libéral se joindront à la grève.
Du côté francophone, les syndicats doivent encore prendre position, a confié Roland Lahaye, secrétaire général de la CSC Enseignement. Trois actions viennent en effet d'être menées par les syndicats de l'enseignement pour réclamer un changement de cap de la politique scolaire en Fédération Wallonie-Bruxelles. "Je ne pense pas qu'on va donner un mot d'ordre de grève mais nous couvrirons les enseignants" qui décident de se joindre à l'action, a précisé Joseph Thonon, de la CGSP Enseignement. Il a prévenu que les écoles seraient néanmoins perturbées étant donné que les transports en commun (rail, bus) devraient participer à la grève.
La dernière action de l'enseignement francophone remonte à jeudi, où entre 10.000 et 15.000 enseignants et enseignantes ont défilé à Liège pour dénoncer la succession de réformes imposées à l'école, le nombre élevé d'élèves par classe, le poids de leur travail administratif, la volonté du gouvernement d'imposer une nouvelle procédure d'évaluation des enseignants, ainsi qu'un manque généralisé de moyens. Une manifestation similaire avait déjà été organisée en février à Bruxelles et en mars à Mons.