Quatre Flamands sur cinq se disent favorables à la prolongation des centrales nucléaires

Les Flamands semblent préoccupés par le changement climatique et se disent prêts à faire certains sacrifices, mais pas n'importe lesquels. C'est ce que révèle l’enquête "De Stemming", réalisée par la VUB et l'Université d'Anvers à la demande de VRT NWS et du quotidien De Standaard. L’un des constats marquants est que 81 % des personnes interrogées se disent favorables à ce que les centrales nucléaires restent ouvertes plus longtemps, même après 2025.

Des étés exceptionnellement chauds, des précipitations excessives, un printemps déjà très sec... La question du climat est réelle et préoccupe la population du nord du pays. De nombreux Flamands estiment d’ailleurs que notre pays prend trop peu de mesures contre le réchauffement climatique.

Pas moins de quatre Flamands sur cinq pensent cependant que les centrales nucléaires doivent rester ouvertes au-delà de 2025. À la même question en 2020 et 2021, seuls 65 et 66 % respectivement ont répondu par l'affirmative. La guerre en Ukraine, avec la crainte de pénuries d'énergie qui l'accompagne, explique probablement cette hausse.

Il est également frappant de constater que plus de la moitié (52%) des sondés qui votent pour le parti écologiste Groen est favorable à la prolongation des centrales nucléaires, alors que leur fermeture au plus vite reste l'un des fers de lance du parti.

L'énergie nucléaire est aujourd'hui considérée par beaucoup comme propre, car les centrales n'émettent pas de CO2. Il y a quelques décennies, l'attitude à l'égard de cette source d’énergie était beaucoup moins positive, non seulement en raison des risques, mais aussi parce qu'il n'existe toujours pas de solution concluante pour l'élimination des déchets radioactifs toxiques.

Quels efforts pour le climat ?

D’après les résultats de l’enquête De Stemming, plus de la moitié des Flamands interrogés (58 %) sont favorables à des billets d'avion plus chers, afin de rendre les vols moins intéressants.

Un peu moins de la moitié des personnes interrogées (47 %) voient dans la tarification routière un moyen de réduire nos émissions de CO2. Lorsqu'il s'agit de laisser plus souvent sa voiture au garage, la volonté semble d’ailleurs être relativement forte.

Manger moins de viande est toutefois une autre affaire. Seuls 5% des sondés  se disent prêts à faire cet effort. Le Flamand moyen ne semble pas prêt non plus à renoncer à une partie de ses revenus pour la cause climatique. 

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