Moins de 2.000 patients Covid-19 à l'hôpital, pour la première fois en deux mois
Entre le 30 avril et le 6 mai, quelque 4.413 nouvelles contaminations au Sars-CoV-2 ont été dépistées en moyenne par jour, ce qui représente une baisse de 8% par rapport à la semaine précédente, indiquent les chiffres de l'Institut de santé publique Sciensano ce mardi. Pour la première fois depuis deux mois, le nombre de patients atteints de coronavirus qui séjournent à l’hôpital est à nouveau descendu sous la barre des 2.000.
Entre le 3 et le 9 mai, il y a eu en moyenne 125 nouvelles admissions à l'hôpital par jour pour cause de Covid-19, soit une baisse de 10% par rapport à la période de référence précédente. Au total, 1.894 personnes positives au coronavirus sont actuellement hospitalisées, dont 126 patients traités en soins intensifs. Le nombre de patients aux soins intensifs n’a plus dépassé les 200 depuis le 9 mars déjà.
Entre le 30 avril et le 6 mai, 15 personnes sont décédées en moyenne par jour alors qu'elles étaient porteuses du virus (-7%), ce qui fait monter le bilan à 31.580 morts depuis le début de la pandémie en Belgique.
Près de 19.500 tests en moyenne ont également été effectués quotidiennement, pour un taux de positivité de 24,7%. Le taux de reproduction du virus est quant à lui de 0,92 . Lorsqu'il est inférieur à 1, cet indicateur signifie que l'épidémie tend à ralentir.
L'incidence, qui renseigne le nombre de nouveaux cas pour 100.000 habitants, atteint 559 sur 14 jours.
Le 6 mai dernier, 9.238.835 de personnes avaient déjà reçu au moins une dose d’un vaccin contre le coronavirus et 9.140.636 de citoyens (soit 79% de l’ensemble de la population) avaient été complètement vaccinés. D’autre part, 7.134.235 de personnes (soit 62% de l’ensemble de la population) avaient aussi déjà reçu une dose de rappel (booster). Au total, quelque 25,3 millions de doses de vaccins contre le coronavirus ont déjà été administrées en Belgique.
Coronavirus : bientôt un antiviral ?
Des chercheurs de l'UCLouvain sont parvenus à identifier la clé qui permet au virus du Covid-19 de s'attaquer aux cellules, annonce ce mardi l'université dans un communiqué. Ils ont aussi réussi à fermer la serrure pour bloquer le virus et éviter son interaction avec la cellule, c'est-à-dire à empêcher l'infection.
Cette découverte, publiée dans la revue scientifique Nature Communications, suscite l'espoir de mettre au point un antiviral, sous forme d'aérosol, qui permettrait d'éradiquer le virus en cas d'infection ou de contact à haut risque, souligne l'UCLouvain. Depuis deux ans, l'équipe de David Alsteens, chercheur à l'Institut des sciences et technologies biomoléculaires de l'UCLouvain, s'attèle à comprendre les mécanismes précis, au niveau moléculaire, utilisés par le virus pour infecter une cellule.
Ils ont investigué l'interaction entre les acides sialiques (AS), sortes de résidus de sucre présents à la surface des cellules, et la protéine spike (S) du SARS-CoV-2 dans le but d'élucider son rôle dans le processus d'infection. On savait déjà que les résidus de sucre qui décorent les cellules ont pour fonction de favoriser la reconnaissance de celles-ci, permettant notamment ainsi aux virus d'identifier plus facilement leurs cibles, mais aussi de faciliter leur point d'accroche et l'infection des cellules.
Les chercheurs ont à présent mis en évidence une variante de ces sucres interagissant de manière plus forte avec la protéine S que les autres sucres. En clair, ils ont trouvé le trousseau de clés qui permet aux virus d'ouvrir la porte des cellules, explique l'université. Les chercheurs ont alors décidé de prendre le virus à son propre piège, en l'empêchant de s'accrocher à sa cellule hôte. Ils ont pour cela bloqué les points d'accroche de la protéine S et donc supprimé toute interaction avec la surface cellulaire, comme si un cadenas bloquait la serrure de la porte d'entrée de la cellule.
"Si le virus ne s'attache pas aux cellules, il ne sait plus entrer et donc il meurt. Grâce à ce blocage, on empêche l'infection", poursuit l'UCLouvain. Et d'ajouter que cette découverte a l'avantage d'agir sur le virus, indépendamment des mutations. L'équipe de chercheurs va à présent réaliser des tests sur la souris afin d'appliquer ce blocage des liaisons du virus et observer si cela fonctionne sur l'organisme. Les résultats devraient permettre de mettre au point un antiviral.