Dewinter et Wilders se voient interdire de déambuler dans Saint-Josse
Les hommes politiques d'extrême droite Filip Dewinter (Vlaams Belang) et Geert Wilders (PVV) n'ont pu aller aussi loin qu’ils l’envisageaient dans leur marche à Saint-Josse-ten-Noode. La police a attendu les deux politiciens à la limite de la commune bruxelloise et leur a signifié l'ordonnance de police interdisant leur "visite de travail".
Lors d'une conférence de presse au Parlement flamand organisée peu de temps auparavant, les deux chefs de file de partis d’extrême-droite avaient fait part de leur intention de braver l'interdiction de leur visite à Saint-Josse où ils avaient décidé de la déplacer. Elle était en effet initialement programmée à Molenbeek, mais la bourgmestre Catherine Moureaux l'avait interdite dès jeudi.
En quittant le lieu de la conférence de presse Filip Dewinter et Geert Wilders se sont rendus à la place Madou, située à la limite de Saint-Josse-Ten-Noode. Ils y ont immédiatement été interceptés par un policier qui a exhibé le règlement de police adopté vendredi matin par la bourgmestre. Les deux hommes n'ont donc pas été autorisés à entrer dans la commune.
Après une première tentative d'organiser "un safari de l'islam" à Molenbeek en 2017, c'est la deuxième fois que les leaders d'extrême droite se voient refuser l'accès à une commune bruxelloise pour organiser ce type de marche. Filip Dewinter a annoncé qu'il allait à nouveau saisir le Conseil d'État pour contester cette décision.
En 2021, le Conseil d'Etat, statuant sur le fond du refus de novembre 2017, avait estimé que l'ordonnance de police prise par la bourgmestre de l'époque - Françoise Schepmans - était injustifiée et que ce type de décision aurait dû être soumise au conseil communal.
