Trop peu de réfugiés ukrainiens trouvent un emploi en Flandre, la langue reste le principal obstacle
Trop peu de réfugiés ukrainiens parviennent à trouver du travail en Flandre. Au cours des derniers mois, environ 30.000 Ukrainiens adultes sont arrivés dans notre pays. Quelque 2.200 d'entre eux se sont inscrits à l’Office flamand de l’emploi (VDAB), mais seuls 332 ont effectivement trouvé un poste, principalement dans le secteur du nettoyage ou de l'horeca.
Le gouvernement flamand souhaiterait utiliser la main d’œuvre ukrainienne pour tenter de combler les innombrables postes vacants. De nombreux secteurs connaissent en effet une iportante pénurie au nord du pays. Mais la volonté des autorités est confrontée à un problème linguistique.
"Les réfugiés ukrainiens montrent une réelle volonté de travailler, mais entre cette volonté et la mise effective à l’emploi, il y a un gros souci de langue", explique le ministre flamande de l’Emploi, Jo Brouns (CD&V). "On constate que la majorité d’entre eux ne parle pas le néerlandais, mais qu’ils ont également du mal avec l’anglais".
Les réfugiés ukrainiens qui trouvent un emploi finissent généralement dans le secteur du nettoyage ou de l’horeca, même si la plupart sont hautement qualifiés. "On remarque que ces personnes montrent un intérêt pour ces secteurs. C’est sans doute lié au fait qu’elles cherchent souvent un boulot qu’elles peuvent rapidement commencer. Elles cherchent aussi un emploi à court terme, d’une durée déterminée", souligne pour sa part la porte-parole du VDAB, Joke Van Bommel.
L’Office flamand de l’emploi s'efforce à inciter davantage d'Ukrainiens à travailler en leur faisant apprendre le métier sur le lieu de travail et en leur offrant également un soutien linguistique.