La Flandre débloque 100 millions d’euros afin de combler la pénurie de main d’œuvre
Afin de résoudre le problème de pénurie d’emplois et d'amener le plus grand nombre de personnes possible à travailler, le gouvernement flamand a signé un nouvel accord sur l'emploi. Toute personne qui embauche un chômeur de longue durée bénéficiera d'une réduction de l'ONSS. Et les chômeurs de longue durée qui suivront une formation pour une profession en pénurie recevront une prime. Ce ne sont là que quelques exemples des mesures pour lesquelles le gouvernement flamand réserve environ 100 millions d'euros au cours des deux prochaines années.
Les partenaires sociaux réunis au sein du Conseil social-économique de Flandre (SERV) ont conclu fin mars un accord pour s'attaquer aux problèmes de pénurie de main d'oeuvre.
Car, comme l'a déclaré Hans Maertens, directeur de l'organisation patronale VOKA, "il y a le feu sur le marché du travail en Flandre". "Les entrepreneurs ressentent tous les jours la difficulté de trouver les personnes qualifiées pour les nombreux postes vacants et, dans le même temps, de maintenir la production et les services", a déclaré Hans Maertens.
100 millions d'euros
Ces derniers mois, les partenaires sociaux ont présenté leur plan au gouvernement flamand. À la suite de négociations, le gouvernement de Jambon a cosigné le plan aujourd'hui et investira environ 100 millions d'euros au cours des deux prochaines années pour mettre en oeuvre ce plan.
L'ambition du gouvernement flamand est en effet d'arriver à un taux d'emploi en Flandre à 80 % - il est actuellement d'un peu plus de 75 % - et il est donc très important que le plus grand nombre possible de personnes trouvent un emploi.
40 mesures
Nous avons l'ambition, au cours de cette législature, de créer environ 120 000 emplois supplémentaires", déclare le ministre-président flamand Jan Jambon (N-VA). "Cet accord d'emploi est absolument conforme à cet objectif et je tiens à remercier tous ceux qui sont autour de la table pour avoir contribué à sa réalisation."
Alors comment les partenaires sociaux entendent-ils combler le fossé béant entre les nombreux postes vacants et le chômage ? Ils ont convenu de 40 mesures dans leur accord, qui reposent sur quatre piliers : l'activation, la formation, l'emploi viable, la mobilité interrégionale (avec Bruxelles et la Wallonie) et la migration économique.
Les employeurs qui emploient des chômeurs de longue durée bénéficieront d'une réduction de l'ONSS. Cela s'applique, par exemple, aux demandeurs d'emploi de longue durée, mais aussi aux personnes inactives sur le marché du travail en raison d'une maladie de longue durée.
Il y aura également une prime à la formation pour les demandeurs d'emploi qui n'ont pas droit à des prestations, comme les femmes et les hommes au foyer, et qui suivent une formation de longue durée pour des professions en pénurie, comme les soins de santé ou le bâtiment.
Et toute personne qui se retrouve au chômage et qui ne parvient pas à trouver immédiatement un nouvel emploi par ses propres moyens sera, à l'avenir, invitée par le VDAB à un entretien personnel après seulement deux semaines.