La société flamande de transports publics De Lijn va pouvoir déterminer elle-même ses prix, une première

La société de transports publics De Lijn va pouvoir déterminer elle-même ses prix, une première, ressort-il d'un nouveau contrat de gestion approuvé vendredi par le gouvernement flamand. Les partenaires privés vont aussi jouer un rôle plus important dans le futur. "Avec ce contrat de service public, De Lijn entre dans une nouvelle ère", a déclaré la ministre flamande de la Mobilité, Lydia Peeters (Open VLD).

De Lijn attendait impatiemment un nouveau contrat de gestion pour la période 2023-2027. Le précédent avait expiré en 2020 et était prolongé tacitement depuis. 

Le nouveau contrat est une petite révolution pour De Lijn, qui obtient beaucoup plus d'autonomie. L'entreprise de transport est non seulement autorisée à rendre son offre plus flexible, mais aussi à déterminer elle-même le prix des billets de tram et de bus, à l'exception des tarifs sociaux. Jusqu'à présent, toute modification des tarifs devait être soumise au gouvernement flamand. 

Quel impact sur les tarifs ?

On ne connait pas encore l'impact de cette décision sur les prix des billets, mais De Lijn avait auparavant indiqué vouloir par exemple augmenter le prix aux heures de pointe et les réduire aux heures creuses.  

"C'est l'une des voies que nous espérons utiliser pour réduire la congestion aux heures de pointe", a commenté la porte-parole de De Lijn,  Anneliese Meynaerts. "Cela profiterait également à notre couverture des coûts".

Plus de budget et plus de privatisation

Parallèlement à cette plus grande autonomie, le gouvernement flamand a décidé de poursuivre la privatisation des transports publics en Flandre. De Lijn confie déjà une part des voyages à des partenaires privés. Cette part passera de 29,3 à 33% dans les prochaines années. 

Le budget d'investissement de De Lijn va par ailleurs augmenter de 120 millions d'euros par an, pour atteindre une moyenne de plus de 260 millions d'euros par an. Ces fonds sont destinés aux investissements stratégiques, aux investissements dans les projets de gares et aux investissements d'écologisation. 

Critiques du Vooruit

Le parti d'opposition Vooruit a critiqué la stratégie adoptée. "Après des années de coupes budgétaires, ils sont en train d'épuiser nos services publics, pour ensuite jouer la carte de la privatisation", a dénoncé la députée flamande Els Robeyns.

"L'organisation des transports publics est une tâche essentielle du gouvernement et cela doit rester ainsi. C'est la seule façon de garantir que chaque Flamand puisse voyager à un prix abordable. Or, le gouvernement flamand fait tout le contraire", a-t-elle encore dénoncé.

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