Hilde Crevits veut savoir combien d’enfants sont envoyés à l’école sans repas de midi
La ministre flamande de la Santé, Hilde Crevits (CD&V), a commandé une enquête sur ce que les enfants mangent ou non dans leur boîte à tartines à l'école. De plus en plus d'écoles tirent la sonnette d'alarme pour des boîtes à tartines vides. Des parents en grande précarité envoient leurs enfants sans repas de midi ni collation. L'UGent prendra en charge la recherche, pour laquelle la ministre a débloqué 150 000 euros. L'information est publiée dans Het Laatste Nieuws.
Les chercheurs vérifieront si les boîtes à tartines des élèves de l’enseignement primaires et secondaire sont bien remplies et ce qu'elles contiennent. Les données seront collectées par le Vlaams Instituut Gezond Leven (Institut flamand pour la Vie saine) et le groupe de recherche Consumentgedrag (comportement des consommateurs) de l'université de Gand. L'année dernière, il était déjà prévu de réaliser une première étude à petite échelle, mais l'université a ensuite levé des fonds, ce qui rend maintenant possible une étude de plus grande envergure.
L'étude ne se contentera pas d'identifier la qualité alimentaire des boîtes à tartine, mais examinera aussi les raisons pour lesquelles les parents choisissent ou non le repas scolaire proposé et comment le rendre plus accessible. "Grâce aux recommandations de cette étude, nous serons mieux informés et pourrons prendre des décisions et des choix politiques ciblés, notamment dans l'intérêt des enfants et des jeunes précarisés", a déclaré le ministre Hilde Crevits.
Tant en Belgique qu'à l'étranger, il existe déjà plusieurs initiatives autour des repas scolaires, mais pour l’instant les facteurs de réussite ne sont pas encore établis. "Cette recherche est nécessaire pour savoir si, par exemple, offrir des repas scolaires gratuits à tout le monde en Flandre est souhaitable et réalisable", explique le docteur Jolien Plaete, membre du personnel du Gezond Leven."
"Faut-il choisir d'autres formules, comme des repas gratuits ou moins chers uniquement pour les enfants de maternelles? Ou seulement pour les enfants en situation de précarité ?" Telles sont les questions auxquelles les chercheurs veulent trouver des réponses.
Les données exactes ne sont pas encore disponibles, mais d'après les chiffres sur la pauvreté et le revenu de subsistance, on estime qu'un quart des enfants ont faim à l'école. La crise énergétique et les prix élevés des denrées alimentaires n'ont fait qu'accentuer ce problème.