Le personnel soignant reste en tête des professions en pénurie, toujours plus nombreuses

Cette année encore, la liste des professions en pénurie s'est allongée en Flandre. Elle compte désormais 234 professions, soit 27 de plus que l'an dernier. Parmi les professions qui peinent pour la première fois à trouver des recrues figurent les assistants sociaux, les réceptionnistes d'hôtel et techniciens de scène. La profession d'infirmier(ère) reste toujours la plus dépourvue de main-d’œuvre qualifiée en suffisance. Le gouvernement flamand et le service flamand de l’emploi VDAB espèrent remplir les postes vacants grâce à des formations et l'apprentissage par la pratique.

"Nous sommes tombés dans une véritable économie de métiers en pénurie" : c’est ainsi que le ministre flamand de l’Emploi et de l’Economie, Jo Brouns (photo), résumait la nouvelle liste des métiers en pénurie établie par le VDAB. Cette liste reprenant les métiers pour lesquels les employeurs trouvent difficilement de la main-d’œuvre qualifiée s’allonge depuis quelques années déjà. Elle comprend maintenant 234 métiers. A l’heure actuelle, 36% des métiers en Flandre sont considérés comme "en pénurie".

Il ne s’agit pas seulement des métiers pour lesquels il y a trop peu de candidats pour remplir les postes vacants. D’autres facteurs jouent un rôle, comme la complexité du métier, les conditions et horaires spécifiques de travail, ou le manque d’adéquation entre les attentes des employeurs et celles des candidats.

Les infirmiers restent les plus recherchés

Les assistants sociaux, les réceptionnistes d’hôtels, les techniciens de scènes artistiques et les employés de pompes funèbres ont fait cette année leur entrée au rang des métiers en pénurie en Flandre. Certains autres métiers ne parviennent pas à quitter cette liste : les métiers de l’information et la communication (en particulier les informaticiens), le personnel Horeca, le personnel de l’accueil à la petite enfance et les bouchers. La recherche de personnel à formation technique et de personnel soignant reste tout particulièrement ardue.

Le métier d’infirmier(ère) est bien celui qui reste le plus en pénurie, avant celui de chef de chantier, de technicien d’installations industrielles, de technicienne de surface à domicile, de conducteur de semi-remorque, de mécanicien d’entretien, d’employé en culture fruitière, de comptable et d’installateur électrique industriel.

Bien que la hausse des prix de l’énergie et des matières premières et l’inflation élevée rendent certains employeurs plus prudents à l’embauche, le manque de personnel qualifié sur le marché de l’emploi reste criant. En cause, le vieillissement de la population. Un grand groupe de travailleurs expérimentés va devoir être remplacé. Ce qui engendre des problèmes certainement dans le secteur des soins de santé, où la pression de travail et le manque de personnel augmentent.

Et puis les conséquences de l’épidémie de coronavirus restent palpables. Des secteurs qui avaient été forcés de cesser leur activité pendant les pics de contamination éprouvent aujourd’hui des difficultés à combler les postes vacants. Ce qui explique pourquoi le personnel Horeca, les agents de voyage et les techniciens de scène sont devenus des métiers en pénurie.

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Des formations (en alternance) peuvent offrir une solution

“Grâce à la liste des métiers en pénurie, nous pouvons déterminer des priorités et élaborer des stratégies ciblées pour combler les places vacantes", indiquait le ministre flamand de l’Emploi Jo Brouns. Le gouvernement flamand et le VDAB suggèrent avant tout des formations, en alternance avec la pratique ou pas, pour résoudre le problème de pénurie.

Actuellement, les formations pour des métiers en pénurie sont déjà gratuites. Les demandeurs d’emploi conservent en outre des allocations et le VDAB intervient dans les coûts de transport et de garde d’enfants. "La formation est l’une des fonctions principales du VDAB”, souligne le CEO Wim Adriaens. "Entre octobre 2021 et septembre 2022, près de 17.000 demandeurs d’emploi ont suivi une formation pour un métier en pénurie auprès du VDAB et ses partenaires".

"Le VDAB donne des connaissances de base aux personnes qui suivent les cours. Après il revient à l’employeur de compléter la formation sur le lieu de travail. Nous soutenons pleinement l’apprentissage sur le lieu de travail. Ce dernier doit devenir la plus grande école de Flandre”, ajoutait le ministre Jo Brouns.

"En plus de cela, nous accompagnons dans la recherche d’un emploi plus de 800.000 Flamands qui ne sont pas actifs sur le marché du travail. La prime de pénurie doit stimuler les personnes qui ont été inactives pendant plus de deux ans à suivre une formation à un métier en pénurie. Avec le bonus à l’emploi nous voulons faire clairement comprendre que cela vaut la peine de travailler. Les personnes qui optent pour un métier en pénurie ont 100% de sécurité d’emploi".

Nicolas Maeterlinck

Le taux d'emploi en Flandre a augmenté de 2,1%

En 2021, le taux d'emploi total en Flandre a augmenté de 2,1% par rapport à l'année précédente, pour atteindre 2.944.810 personnes disposant d'un emploi, si l’on en croit les chiffres de Statistiek Vlaanderen publiés ce mardi. Cette hausse est en partie due à l'assouplissement des mesures de lutte contre le coronavirus et à la relance de l'économie.

Le nombre de salariés a augmenté de 1,7%, tandis que le nombre de travailleurs indépendants a crû de 3,5%. Le secteur du commerce était le plus grand pourvoyeur d'emplois en 2021 avec 372.272 personnes, suivi par les secteurs des sociétés de conseil (305.135 personnes), des services administratifs et de soutien (296.596 personnes), de l'éducation (230.741 personnes) et des services sociaux (201.536 personnes).

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