Lander Loeckx

Les cultivateurs de chicons de terre ne trouvent pas de relève en Brabant flamand et à Bruxelles

La culture du chicon de pleine terre est menacée d’extinction dans le Brabant flamand et en Région bruxelloise par manque de candidats à la reprise des exploitations. Alors que débute la Semaine du chicon, le Centre flamand pour la commercialisation de l’agriculture et de la pêche (Vlam) a entamé une campagne de promotion de ce légume du terroir. D’année en année, la vente et la consommation des chicons diminuent. C’est avant tout la culture du chicon de pleine terre en périphérie bruxelloise qui est menacée de disparition.

A l’aide d’une série de recettes, de films et d’annonces publicitaires, les autorités flamandes tentent de promouvoir le chicon de pleine terre. La Semaine de promotion s’inscrit dans le cadre de la campagne et du site internet baptisés "Helden van de velden" (traduisez en français par ‘Les héros des champs’). Il s’agit d’encourager la consommation du chicon, qui diminue d’année en année, précise Nele Van Avermaet du Centre flamand pour la commercialisation de l’agriculture et de la pêche (Vlam).

"Ce sont avant tout les jeunes qui achètent et mangent moins de chicons. C’est dommage parce qu’il s’agit vraiment d’un produit typiquement flamand: depuis la commune bruxelloise d’Evère, la culture s’est étendue aux communes brabançonnes flamandes de Kampenhout, Steenokkerzeel et Kortenberg. Mais il y a aussi de nombreux cultivateurs en Flandres orientale et occidentale".

"Nous faisons la promotion du chicon parce que c’est le bon moment pour consommer le chicon de pleine terre, le plus durable et le plus authentique. Nous ne faisons cependant pas vraiment de différence entre le chicon de pleine terre et celui cultivé en aquaculture. Cela reste un produit de grande qualité, qu’il soit préparé en salade, à la vapeur ou cuit au four dans une tranche de jambon et une sauce au fromage - un grand classique", soulignait Nele Van Avermaet au micro de Radio 2.

Un cultivateur bruxellois
Philippe Debroe

Pénurie de cultivateurs et prix trop élevés

Luc Salens cultive le chicon dans la commune brabançonne flamande d’Erps Kwerps. "Nous sommes très occupés actuellement et misons avant tout sur la qualité" avec la culture de pleine terre, indiquait-il à Radio 2. "Avec l’aquaculture, c’est avant tout la quantité qui compte. Mais je trouve les deux types de culture excellents, certainement actuellement. Malheureusement, un nombre croissant de cultivateurs doivent suspendre leur activité. Moi non plus je n’ai pas vraiment de succession. Celui qui me succèdera n’a pas opté pour le chicon de pleine terre. Cela nécessite un travail plus intense et cela dure plus longtemps. Mais c’est une culture plus durable que l’aquaculture".

Luc Salens vend sa production depuis la maison ou à la ferme. "Les gens me demandent parfois pourquoi mes chicons sont moins chers. C’est parce que nous prenons le même prix que les criées de légumes. Les supermarchés les vendent trois ou quatre fois plus chers, alors que nous leur livrons nos chicons déjà emballés. Ils n’ont plus qu’à les mettre dans les rayons".

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