3M devrait supprimer 150 à 250 postes sur son site de Zwijndrecht
Le conglomérat industriel américain 3M va supprimer 150 à 250 postes sur son site de Zwijndrecht, en province d'Anvers. C’est ce qu’ont appris les syndicats CSC et FGTB ce vendredi matin au cours d'un conseil d'entreprise. Le groupe avait annoncé il y a deux semaines qu'il allait licencier 2.500 personnes dans le monde. Il emploie 425 personnes à Zwijndrecht. Tant des ouvriers que des cadres seront concernés par ces suppressions d’emplois.
L'entreprise avait déjà annoncé que ses bénéfices étaient moins élevés que prévu en raison d'"un environnement macro-économique difficile". En Belgique, l'élimination progressive des PFAS d'ici 2025 - un groupe de produits chimiques manufacturés (substances per- et polyfluoroalkylées) qui sont utilisés dans l'industrie et les produits de consommation en raison de leurs propriétés antiadhésives, résistantes aux fortes chaleurs et imperméabilisantes - a une incidence sur l'emploi.
À Zwijndrecht, les PFAS représentent 70% de la production, selon le syndicat socialiste ABVV/FGTB. Le 19 janvier, Rebecca Teeters, la vice-présidente américaine de 3M, a visité le site de Zwijndrecht. Elle a ensuite visité un site 3M en Allemagne. Les syndicats y ont appris que l'entreprise s'était engagée à éliminer progressivement les produits contenant des PFAS d'ici 2025.
Les PFAS représentent environ 4% de la production mondiale de 3M. Comme la fin de la production des PFAS n'est pas prévue avant 2025, aucun licenciement ne devrait tomber l'an prochain en Belgique. Et une fermeture complète du site anversois ne serait pas à l'ordre du jour. Mais les syndicats sont sceptiques. "Officiellement, l'usine peut rester ouverte même en ne comptant que cinq personnes à bord", s'inquiétait un représentant du syndicat chrétien ACV/CSC.
