Séisme en Turquie : la Belgique va envoyer de l'aide médicale via B-Fast, "d'ici la fin de la semaine"

"La Belgique suit de près la situation. Nous sommes solidaires de la population en Turquie et sommes prêts à offrir notre aide", déclarait ce lundi matin la cheffe de la diplomatie belge sur Twitter. La ministre Lahbib se dit "dévastée" par les pertes en vies humaines et présente ses condoléances aux familles endeuillées, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés.

"Alors que le nombre de morts devrait s'alourdir, nos pensées vont également aux populations du nord de la Syrie et des autres régions touchées dans les États voisins, qui abritent de nombreux réfugiés et personnes déplacées", ajoutait Hadja Lahbib. L'Union européenne, par la voix du Haut Représentant Josep Borrell, a également offert son aide.

B-FAST - la structure d'intervention rapide du gouvernement belge qui fournit, à sa demande, une aide d'urgence en cas de catastrophe à l'étranger - s'est concerté ce lundi pour voir quelle aide envoyer en Turquie, à la demande des autorités du pays sinistré. D'après le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke et la ministre de l'Aide au développement Caroline Gennez, le but est que B-Fast soit opérationnel au plus vite sur le terrain. Mais il n'est pas encore certain quand les équipes partiront. 

"Les équipes de secouristes et médecins doivent être maintenant constituées et le matériel rassemblé. B-Fast devrait arriver dans la région sinistrée d'ici la fin de la semaine", indiquait à VRT NWS la ministre Gennez. "Notre pays est connu pour ce type d'expertise". Elle ajoutait que la Belgique est déjà présente sur le terrain, via la Croix Rouge turque, qui bénéficie d'une aide financière belge. 

Pour l'instant, il n'est question d'une aide belge qu'à la Turquie, la Syrie également touchée par les séismes n'ayant pas demandé explicitement d'aide à notre pays. 

Quelque 200 Belges sont enregistrés auprès du service public fédéral Affaires étrangères dans les régions qui ont été frappées ce lundi par deux violents séismes dans le sud de la Turquie et la Syrie voisine, tandis que huit personnes ont indiqué qu'elles étaient actuellement en voyage dans les zones sinistrées. Les Affaires étrangères ne disposaient pas d'information en matinée sur d'éventuelles victimes belges.

Les Affaires étrangères sont en contact permanent avec les autorités locales par l'intermédiaire de leurs représentants diplomatiques présents en Turquie et en Syrie. L'Ambassade de Belgique à Ankara tentait ce lundi matin de contacter tous les ressortissants belges se trouvant dans les régions touchées.

Il est demandé à tous les Belges qui se trouvent dans les régions sinistrées et qui ne sont pas inscrits auprès des Affaires étrangères de le faire. Le bilan des victimes du tremblement de terre de magnitude 7,8 survenu dans la nuit de dimanche à lundi ne cesse de s'alourdir. Selon l'institut américain de géophysique (USGS), le séisme a frappé à 4h17 heure locale (2h17 heure belge), à une profondeur d'environ 18 kilomètres. L'épicentre se situe dans le district de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras (sud-est), à 60 km environ à vol d'oiseau de la frontière syrienne.

Un nouveau séisme, de magnitude 7,5 cette fois, s'est produit peu avant 11h30 heure belge, à 4 km au sud-est de la ville turque d'Ekinozu. En fin de journée, le bilan provisoire faisait état de plus de 2.500 morts en Turquie et en Syrie, et des milliers de blessés. 

Le ministre-président flamand Jan Jambon a annoncé ce lundi libérer 200.000 euros d'aide d'urgence pour les victimes des tremblements de terre qui ont frappé la Turquie et la Syrie.

Il s'agit de budgets tirés du portefeuille "politique extérieure" du ministre-président. Une aide complémentaire, si elle devait s'avérer nécessaire, devrait être examinée par l'ensemble du gouvernement.