La Belgique débloque 5 millions d’euros pour l'aide aux victimes des séismes
La ministre fédérale chargée de l’Aide au développement annonce une aide de 5 millions d’euros pour les victimes du double tremblement de terre qui s’est produit lundi à la frontière entre la Turquie et la Syrie. Quelque 80% de cette aide - soit 4 millions d’euros - sont destinés à la Syrie, précise Caroline Gennez.
"Les images hallucinantes qui nous viennent de la Turquie et la Syrie ne laissent personne indifférent", déclarait la ministre Gennez. "Les besoins en aide humanitaire sont énormes. Nous devons nous montrer solidaires avec la population de Turquie et de Syrie, et lui apporter de l’aide rapidement".
Quatre millions d’euros sont destinés au Fonds des Nations Unies qui soutient des civils au nord-ouest de la Syrie depuis la Turquie voisine. Le million d’euros restant est pour le Fonds d’aide aux sinistrés de la Croix Rouge Internationale et du Croissant-Rouge.
"La situation au nord-ouest de la Syrie était déjà très difficile avant le tremblement de terre", souligne Caroline Gennez. "Les gens n’ont presque rien : pas d’infrastructure, à peine un accès à l’électricité et à de l’eau propre, pas suffisamment de nourriture".
"Cette catastrophe naturelle pourrait transformer une situation très difficile en une situation désespérée. Nous ne pouvons abandonner la population syrienne à son sort"', estime la ministre de l’Aide au développement.
L'aide annoncée s'ajoute à une aide humanitaire structurelle, à laquelle contribue la Belgique. Mais l'arrivée de cette aide est compliquée dans le nord de la Syrie, dans les zones contrôlées par les rebelles, un blocage imputé par l'Union européenne au régime de Damas.
L'aide "transfrontalière" mise en place par les Nations Unies constitue une "bouée de sauvetage" pour ces régions, souligne Caroline Gennez. Mais elle passe habituellement par la Turquie, par la zone qui est désormais sinistrée. La ministre espère une ouverture plus large de la frontière à cet endroit.