La reine Mathilde termine une tournée de trois jours au Bangladesh

Arrivée lundi matin au Bangladesh pour une visite de trois jours dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, la reine (photo) a terminé son voyage ce mercredi après-midi par une visite à la résidence officielle du président Abdul Hamid. Avant cela, la reine de Belgique avait visité notamment une usine à Dacca, une école dans un bidonville, le plus grand camp de réfugiés au monde abritant un million de Rohingyas, mais aussi une station d’épuration et l’une des plus grandes forêts de mangroves.

Lors de son arrivée lundi, la reine Mathilde avait été accueillie à l'aéroport de Dacca par le ministre des Affaires étrangères Abul Kalam Abdul Momen et par l'ambassadeur belge au Bangladesh Didier Verhasselt. Elle entamait son voyage par une visite d'usine dans la capitale Dacca, où elle voulait s’assurer des bonnes conditions de travail des ouvrières, avant d’être reçue dans une école située dans un bidonville (vidéo) qui bénéficie du soutien de l'Unicef.

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Au deuxième jour de sa visite de travail en sa qualité de Défenseuse des objectifs de développement des Nations Unies, Mathilde s'est rendue mardi dans le camp de réfugiés le plus vaste au monde, celui de Kutupalong (photo) dans le district de Cox's Bazar, où vivent plus d'un million de Rohingyas.

Constituant une minorité musulmane dans une Birmanie essentiellement bouddhiste, les Rohingyas sont l'objet d'une discrimination structurelle depuis des générations. Leurs conditions de vie sont particulièrement difficiles. Près de la moitié des habitants du camp sont mineurs d'âge mais n'ont qu'un accès limité à l'enseignement. La reine des Belges a été reçue dans l'un des 3.400 centres d'apprentissage où étudient environ 356.000 enfants.

La reine visitait aussi un "espace sécurisé" ("safe spaces") où femmes et jeunes filles peuvent se rencontrer dans un environnement sécurisé, y discuter et s'enseigner mutuellement des compétences. Des locaux y sont également aménagés pour l'assistance professionnelle. Le programme SAFE+2 a également été abordé. Enfin, la Reine a visité une installation respectueuse de l'environnement qui purifie les boues fécales.

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Changement climatique

Le troisième jour de la mission humanitaire de la reine s’est concentré sur la question du changement climatique, auquel le pays est particulièrement vulnérable. Le Bangladesh est frappé chaque année par des catastrophes naturelles, notamment des inondations et des cyclones. L'élévation du niveau de la mer et l'érosion menacent la moitié du territoire, qui compte également parmi les régions les plus densément peuplées du monde.

Lors d'un vol en hélicoptère dans le district de Khulna (photo), au sud-ouest du Bangladesh, la souveraine a pu constater à quel point le territoire est menacé. Dans l'Union Sutarkhali, la reine s'est intéressée au projet LoGIC, qui aide les communautés vulnérables et les gouvernements locaux à développer des solutions et des adaptations en réponse au changement climatique. La salinisation et le manque d'eau potable y sont particulièrement problématiques.

La reine Mathilde y a également rencontré la population locale et a visité une station d'épuration qui leur fournit de l'eau potable. Elle a aussi visité la forêt de mangroves des Sundarbans, l'une des plus grandes forêts de mangroves du monde. La forêt est extrêmement importante pour les populations locales car elle constitue une barrière contre les catastrophes naturelles et l'érosion. La Reine a conclu sa visite de travail mercredi par une rencontre avec le président Abdul Hamid.

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