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Le 15.000e Ukrainien en Flandre s’est inscrit pour suivre des cours de néerlandais, à Wuustwezel

C’est au centre d’accueil de Wuustwezel, en province anversoise, que s’est inscrit le 15.000e Ukrainien réfugié en Flandre à un cours de néerlandais. Alors que la guerre avec la Russie dure depuis bientôt un an, les cours de néerlandais se révèlent très utiles pour les Ukrainiens qui sont venus chercher refuge en Belgique. Le centre d’accueil de Wuustwezel héberge 90 Ukrainiens.

Sur l’ensemble de la Flandre, 15.000 réfugiés ukrainiens se sont déjà inscrits pour suivre des cours de néerlandais, alors que la guerre avec la Russie continue à faire rage dans leur pays. C’est au centre d’accueil de Wuustwezel, en province anversoise, qu’a eu lieu la 15.000e inscription. Mieke Augustijns y donne cours.

"Nous commençons les cours avec la base, enseignée en première année primaire. Avec les consonnes et les voyelles. Puis nous abordons le vocabulaire et au bout de quelques mois de cours nous entamons la grammaire".

Mieke Augustijns a enseigné pendant 35 ans dans l’enseignement primaire et est pensionnée depuis 10 ans. "La grande différence avec une classe d’enfants, c’est que les Ukrainiens qui sont ici comprennent qu’ils ont besoin d’une connaissance de la langue pour être acceptés dans notre société".

Dans le centre d’accueil de Wuustwezel, il y a six enseignants. "Nous donnons tous une heure et demie de cours deux fois par semaine. Les élèves reçoivent aussi des devoirs à faire à la maison". Le centre accueille 90 Ukrainiens. "Comme ils habitent ensemble ici, ils s’aident mutuellement à traduire et à faire les devoirs. C’est merveilleux à observer", soulignait Mieke Augustijns au micro de Radio 2 (vidéo, en néerlandais).

"Une langue difficile"

L’Ukrainienne Valeria habite depuis 7 mois à Wuustwezel et parle déjà bien le néerlandais, après quelques mois de cours. "Les cours se passent très bien. Le néerlandais est une belle langue, mais une langue difficile. Je veux pourtant pouvoir bien la parler et la lire". Une motivation que Mieke retrouve chez nombre de ses élèves ukrainiens. "Ils veulent pouvoir travailler en Flandre et ont besoin de connaitre la langue. Ils veulent aussi pouvoir aider leurs enfants, qui suivent les cours dans les écoles flamandes".

Les réfugiés reçoivent aussi de l’aide de l’Agence pour l’intégration et la citoyennisation. "Nous inscrivons les réfugiés à des projets individuels, comme des cours de néerlandais ou des cours d’orientation sociale", explique Daria Egorova qui accompagne le projet et se propose comme interprète lors de l’inscription des Ukrainiens. "Ils veulent apprendre le néerlandais parce qu’ils sont reconnaissants de pouvoir résider en Flandre".

Le ministre flamand de l’Intégration Bart Somers (photo) était présent à Wuustwezel pour la 15.000e inscription aux cours de néerlandais d’un ressortissant ukrainien. "C’est un engagement incroyable dont témoignent les réfugiés. Ils veulent apprendre la langue pour pouvoir être indépendants", soulignait le ministre. Bart Somers a aussi remercié les administrations locales pour leur travail acharné. "Nous devons surtout remercier les bénévoles qui donnent cours et qui proposent leur aide au centre d’accueil", estimait pour sa part le bourgmestre Dieter Wouters.

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