26.117 élèves exclus des cours l'année dernière en Flandre : Groen parle d’un "nombre problématique"
De plus en plus d'élèves, tant dans l'enseignement secondaire que primaire, sont exclus temporairement ou définitivement des cours. Une évolution inquiétante, estime la députée flamande Elisabeth Meuleman (Groen). Ces enfants méritent plus d'aide et de suivi.
Au cours de la dernière année scolaire 2021-2022, il y a eu 26.117 exclusions temporaires ou définitives d'un élève de l'école primaire ou secondaire pour cause de non-respect du règlement. C'est presque le double par rapport à l'année scolaire précédente. La députée flamande Elisabeth Meuleman (Groen) avait réclamé ces chiffres. Elle trouve ce nombres problématique.
"Le fait d'être exclu temporairement ou définitivement d'une école a un impact énorme, surtout pour les très jeunes enfants. C'est une punition très sévère pour des enfants qui devraient en fait être aidés. Une tendance inquiétante car, dans de nombreux cas, elle hypothèque la suite de leur parcours scolaire", déclare Elisabeth Meuleman.
C'est une punition très sévère pour des enfants qui devraient en fait être aidés
"Ces chiffres inquiétants montrent également que les écoles et les enseignants sont à bout de souffle. Normalement, ce sont les enseignants chargés du rattrapage qui aident les jeunes à problèmes de manière préventive, mais en raison de la pénurie d'enseignants, ils se retrouvent eux-mêmes devant la classe".
"Il y a du pain sur la planche pour le ministre flamand de l'Enseignement Ben Weyts (N-VA)", pense Elisabeth Meuleman du parti Groen, qui est dans l’opposition en Flandre. "Il doit de toute urgence soutenir les enseignants, renforcer également les centres d’accompagnement des élèves (CLB) et veiller à ce que les enseignants chargé du rattrapage puissent faire le travail pour lequel ils ont été nommés."
En 2021-2022, 22.601 élèves du primaire et du secondaire ont été exclus temporairement, soit 10 000 de plus que l'année scolaire précédente.
Il y a eu 3.516 exclusions permanentes, soit plus du double. Il est également à noter que 100 élèves de l'école primaire ont été renvoyés définitivement de l'école, dont la moitié en première, deuxième et troisième années.

Comparaison avec la période avant la pandémie de Covid
Stefan Grielens du Centre d'orientation et d’accompagnement scolaire (CLBs), (l’équivalent des centres PMS), trouve ces chiffres inquiétants et constate qu'il y a également plus d’exclusions qu'avant Covid. "Pendant la pandémie, on a noté une diminution, mais maintenant nous sommes à un niveau plus élevé qu'avant la pandémie et cela nous inquiète."
Les CLB's réclament donc davantage d'aide pour les enfants à problèmes, tant à la maison qu'à l'école. "Pour de nombreux élèves, les choses ne sont pas faciles en ce moment. Après le Covid, nous avions constaté qu'il y avait plus de problèmes de comportement. Vous devez en fait vous assurer qu'il y a une stabilité à ce moment-là. Vous évitez ainsi que les problèmes ne s'aggravent comme c'est le cas aujourd'hui."
Si un élève enfreint le règlement d'une école, celle-ci peut le suspendre de manière préventive. Ensuite, l'élève ne sera pas autorisé à fréquenter l'école pendant une période pouvant aller jusqu'à 10 jours dans le secondaire et jusqu'à 5 jours dans le primaire. Après une telle suspension préventive, l'école peut choisir d'imposer une sanction disciplinaire : une exclusion temporaire de 15 jours maximum ou un renvoi définitif. Dans ce cas, l'élève doit chercher une autre école.