Libération de trois suspects de tentative d’enlèvement du ministre Van Quickenborne
Trois des six suspects dans l'enquête sur les menaces visant le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (photo) ont été libérés avec caution par le juge d'instruction, indiquaient lundi soir le parquet fédéral et l'avocat de l'un des trois individus.
Il s'agit des trois premières personnes à avoir été arrêtées dans le cadre de l'enquête. Après une nouvelle audition, il serait apparu qu'elles n'étaient pas directement impliquées dans la tentative d'enlèvement présumée. Elles auraient par contre été actives pour un service de taxis illégal. Thomas Gillis, l'avocat de l'un des suspects, précise que le trio a été libéré après le paiement d'une caution, et non pas sous conditions.
Le 24 septembre dernier, on avait appris que l'habitation du ministre de la Justice à Courtrai avait été placée sous surveillance renforcée par le Centre national de crise en raison d'une potentielle menace, dont la nature exacte n'avait pas été communiquée. Il y aurait eu des projets d'enlèvement de Vincent Van Quickenborne (photo). Une arme, un gilet pare-balles, des sangles et des bouteilles d'essence avaient été trouvés dans une voiture abandonnée non loin de chez lui.
Le ministre et sa famille avaient alors été emmenés dans une maison sécurisée. Trois suspects avaient ensuite été arrêtés aux Pays-Bas, à La Haye et à Leidschendam, dans la nuit du 23 au 24 septembre. Un quatrième suspect avait été appréhendé le lendemain à La Haye. Il aurait abandonné la voiture avec les objets suspects dans la nuit du jeudi 22 septembre, alors que les trois autres individus étaient allés le chercher sur place. Les quatre criminels présumés avaient été remis à la Belgique et étaient depuis lors en détention provisoire.
Le 15 décembre, un cinquième suspect, un Néerlandais de 22 ans, avait été arrêté aux Pays-Bas. Il avait été remis à la Belgique le 25 janvier dernier. Quelques jours plus tôt, le 5 janvier, un sixième individu avait été appréhendé dans ce dossier. Ces derniers jours, le juge d'instruction a libéré trois des suspects, avec paiement d’une caution. Une nouvelle audition, survenue la semaine dernière, a révélé qu'ils n'étaient pas directement impliqués dans la tentative d'enlèvement présumée, mais qu'ils auraient seulement fait office de taxi.
"A cette occasion, mon client a été confronté à un certain nombre de messages WhatsApp, desquels il ressort effectivement qu'il n'a rien à voir avec le cœur de l'affaire", expliquait Me Gillis. "Nous l'avons également dit dès le début, il a toujours pleinement coopéré et a été le seul à ne pas s'opposer à sa remise à la Belgique. Bien sûr, beaucoup de choses ont dû être examinées, car il s'agit de faits graves, mais je suis convaincu que le juge d'instruction a pris ici la bonne décision."