Jusqu'à 5 ans de prison pour le piratage du système informatique du port anversois
Le tribunal correctionnel d'Anvers a prononcé ce vendredi des peines allant jusqu'à cinq ans de prison à l'encontre de plusieurs personnes impliquées dans le piratage d'un système informatique de la société d'administration portuaire Antwerp Euroterminal (AET, photo). Parmi elles, un homme surnommé "l'Algérien", baron de la drogue, condamné à cinq ans de prison et une ancienne employée de l'AET, condamnée à trois ans.
En mai 2021, la police avait découvert le piratage du système informatique de l'Antwerp Euroterminal grâce à des informations provenant de messages échangés via l'application de messagerie sécurisée Sky ECC. Une femme qui travaillait dans cette entreprise a fourni à un homme impliqué dans l'affaire, des informations concernant le programme antivirus et le système d'exploitation utilisés à l'AET. Celui-ci lui a ensuite remis une clé USB qu'elle a branchée sur son ordinateur au travail et qui contenait un outil de piratage.
Les cybercriminels ont réussi à pirater un serveur local de la société, mais pas le serveur principal. Les deux complices ont notamment eu accès à des données relatives au personnel, à des plans de l'AET et à l'emplacement des caméras de sécurité ainsi qu'à leurs images en direct. L’ancienne employée aurait également recherché des informations concernant un conteneur entré par le terminal qui, selon les enquêteurs, contiendrait de la cocaïne.
Les messages interceptés sur Sky ECC ont également lancé les enquêteurs sur la piste d’un homme surnommé "l'Algérien" et d’un autre suspect, désignés comme les commanditaires de ce piratage. Estimant que leur rôle était crucial dans cette affaire, le tribunal les a condamnés à la peine la plus lourde, soit cinq ans de prison.
L’ancienne employée de l’AET écope, elle, d'une peine de trois ans de prison. Durant le procès, elle a présenté ses excuses à son ex-employeur. Ce n'est pas la première fois que "l’Algérien" est condamné dans le cadre d'une affaire de trafic de stupéfiants.
Il était absent lors du procès, probablement à l'étranger. L'année dernière, il avait été arrêté au Maroc, mais son extradition vers la Belgique a été refusée et l'homme a donc été libéré.