La rénovation du viaduc de Vilvorde prendra huit ans
Les travaux d’une vaste rénovation du grand viaduc de Vilvorde, en Brabant flamand, dureront huit ans, annonçait lundi la ministre flamande de la Mobilité et des Travaux publics Lydia Peeters (Open VLD). Il s’agit de la plus grande rénovation de ce type depuis la fin des années 1970. Son coût est évalué à 500 millions d’euros.
Long de 1,7 kilomètre et haut de 35 mètres, ce viaduc reposant sur 22 piliers a été conçu dans les années 1970 pour durer un siècle. Ouvert à la circulation automobile depuis 1978, il est emprunté actuellement par une moyenne de 90.000 véhicules par jour- dans les deux directions. Sa structure est en mauvais état. "Le viaduc est légèrement plus fatigué qu’on ne l’avait escompté à sa construction, en raison de son intense utilisation", expliquait Marijn Struyf porte-parole de l’agence responsable pour la rénovation, la Werkvennootschap. "Pour des constructions telles que celle-ci, il n’est pas illogique d’effectuer une rénovation à la moitié de sa durée de vie".
Cette rénovation est donc nécessaire afin d'assurer la sécurité des automobilistes et des chauffeurs de camions. Les travaux concernent la structure globale du pont mais également sa structure porteuse, ainsi que les voies de garage et l'intérieur de l'édifice. Comme beaucoup de constructions datant des années 1970, le revêtement du viaduc de Vilvorde contient de l'amiante. Celui-ci est en cours d'assainissement.
La première phase des travaux aura lieu en août 2023 et durera jusqu'en 2026. Les voitures pourront circuler sur les trois bandes et dans les deux sens, mais la vitesse sera limitée à 50 kilomètres/heure. La seconde phase débutera en 2027, la circulation sera alors limitée à un sens ou l'autre sur les trois voies, ce qui entraînera des perturbations.
À l'issue de ces travaux, une quatrième voie sera accessible dans les deux sens. Le coût initial de ce projet était estimé à 100 millions d'euros, selon une première étude en 2019. Cette estimation a été revue à la hausse en raison d'une augmentation du prix des matières premières et de l'inflation, indique la ministre Lydia Peeters. En outre, le coût du désamiantage n'a pas été inclus dans les estimations de 2019.
Voka réclame moins d’obstacles
La section brabançonne de la Fédération flamande des entreprises Voka est satisfaite que le timing des travaux ait été communiqué et que des moyens seront dégagés pour le maintien en état de fonctionnement. Elle demande cependant que les perturbations du trafic soient limitées au maximum.
"Il faut que le flux logistique soit garanti pour les entreprises en Brabant flamand et dans toute la Flandre", indique Voka. "Cela ne sera possible qu’en veillant à un flux alternatif, une accessibilité permanente pour les entrepreneurs, ainsi qu’une communication claire et permanente avec les entreprises".