Cent ans après la reine Elisabeth, la princesse héritière visite la tombe de Toutankhamon
Au second jour de leur visite en Egypte, la reine Mathilde et sa fille ainée la princesse Elisabeth (photo) se sont rendues mercredi sur la tombe du pharaon Toutankhamon (vers 1345-1327 avant notre ère), dans la Vallée des Rois. Une visite symbolique puisque l’arrière-arrière-grand-mère de la princesse héritière, la reine Élisabeth, troisième reine des Belges et grande admiratrice de l'Égypte ancienne, était présente en Egypte en 1923, lorsque le tombeau de Toutankhamon, alors récemment découvert, avait été officiellement ouvert.
Cent ans plus tard, la reine Mathilde, septième reine des Belges, et la princesse Élisabeth, qui deviendra la première femme cheffe d'État de notre pays, se sont elles aussi rendues sur la tombe. Avant cela, elles avaient passé la première nuit de leur visite officielle de trois jours en Egypte au Winter Palace de Louxor, où la troisième reine des Belges avait également séjourné lors de ses visites en Égypte.
Le matin, la princesse Elisabeth a pris le temps de poser pour les photographes à l'endroit même où son arrière-arrière-grand-mère l'avait fait il y a un siècle. Elle a d'abord été photographiée avec sa mère, puis sans la reine Mathilde. La reine Élisabeth était fascinée par l'Égypte ancienne. Elle avait ainsi visité le site archéologique d'El Kab avec le roi Albert Ier en 1930. La reine Mathilde et la princesse héritière s'y sont également rendues mercredi matin.
L'après-midi, un deuxième site archéologique était au programme : celui de Sheikh Abd el-Qurna. Des archéologues de l'ULB et de l'Université de Liège y ont terminé leurs fouilles en 2018. Le site est proche de la Vallée des Rois, où se trouve le tombeau de Toutankhamon.
Vers 15h30 heure locale, la reine Mathilde et la princesse Elisabeth sont finalement entrées dans la tombe mondialement connue. Un moment exceptionnel, qui rappelle la légendaire découverte par Howard Carteren en 1922 et l'ouverture officielle, un an plus tard en présence de la reine Élisabeth, du prince Léopold - le futur roi Léopold III -, d'Howard Carter et de l'égyptologue belge Jean Capart.
"J’aimerais ressembler un jour à mon arrière-arrière-grand-mère"
Le troisième et dernier jour de la visite de la duchesse de Brabant et de sa mère était consacré à l'archéologie. Le voyage avait en effet également pour but de souligner le rôle important que la reine Elisabeth a joué dans le développement de l'égyptologie. La reine Mathilde et la princesse Elisabeth ont bénéficié de l'accompagnement des archéologues de la KULeuven sur le site de fouilles de Deir el-Bersha.
La Reine et sa fille aînée ont ensuite pris le temps de répondre plus longuement aux questions des journalistes qui les accompagnaient. Un événement assez rare et une première pour la princesse héritière. Elisabeth a exprimé son admiration pour son arrière-arrière-grand-mère, la reine Elisabeth (1876-1965), mais aussi pour sa mère. "Ce sont deux personnalités inspirantes pour moi. J'admire beaucoup la reine Elisabeth. C'était une aventurière, elle avait une passion pour l'Egypte, mais aussi pour la musique. Elle était aussi socialement engagée. J'aimerais être comme elle plus tard".
"Mais j'espère aussi apprendre de ma mère. Elle est très énergique et dynamique et elle a cette passion d'écouter les gens et de mettre en valeur leur travail", expliquait la duchesse de Brabant aux journalistes (écoutez ci-dessous un passage de l'interview, en néerlandais).

Pour la reine Mathilde, c'était "très spécial" d'avoir sa fille aînée à ses côtés pour la deuxième fois lors d'une visite de travail. En 2019, mère et fille avaient en effet déjà effectué ensemble une mission de l'Unicef au Kenya, un voyage utile pour l'héritière au trône, selon la Reine. "Je suis sûr qu'elle a beaucoup apprécié. Elle a beaucoup appris sur l'histoire lors des visites archéologiques, et aussi beaucoup appris des contacts avec les étudiants."

Le dernier jour du voyage en Egypte
