ADJ Pieter DE WIN ADJ Filip WOUTERS

L’annulation à Anvers d’un Iftar pour musulmans LGBTQIA+ suscite de nombreuses réactions

La décision de la salle de concert De Roma à Borgerhout (Anvers) de ne pas autoriser l'Iftar pour les personnes holebis et transgenres pour des raisons de sécurité a suscité beaucoup de réactions. Les musulmans de la communauté LGBTQIA+ avaient été inviter à célébrer un iftar ensemble le 31 mars, un repas pris après le coucher du soleil pendant le mois de jeûne du Ramadan. Mais après des commentaires virulents sur les réseaux sociaux, les organisateurs ont décidé d'annuler l'événement. Le ministre flamand de l'égalité des chances, Bart Somers (Open VLD), a réagi avec déception.

La décision de la maison de la culture De Roma de Borgerhout (Anvers) de ne pas organiser un « Iftar Queer » suscite de nombreuses réactions. En principe, les musulmans de la communauté lgbtqia+ auraient pu y célébrer une soirée ensemble le 31 mars en toute sécurité. Il s'agit du repas que les musulmans prennent après le coucher du soleil pendant le mois de jeûne du ramadan. L'événement devait être organisé en collaboration avec Merhaba vzw, une organisation qui aide les membres de la communauté arc-en-ciel issus de l'immigration.

Mais les réactions négatives ont été si nombreuses sur les réseaux sociaux que les organisateurs ont décidé d'annuler l'événement mardi. Selon eux, l'iftar ne pourra pas être célébré pour des raisons de sécurité. "Pour certains musulmans qui ne font pas partie de la communauté holebi, cette combinaison va à l'encontre de leur foi", a annoncé la salle de concert dans une réaction.

"Triste et inacceptable"

"Je trouve cela triste et inacceptable", a réagi le ministre flamand de l'Égalité des chances, Bart Somers (Open VLD). "Nous sommes parmi les pays au monde qui font le plus pour défendre les droits des LGBT. Le fait que les organisateurs doivent annuler un tel événement en 2023 parce qu'ils ne se sentent pas en sécurité en raison de menaces ou d'intimidations est quelque chose que nous ne pouvons pas accepter en tant que société."

Bart Somers examine donc avec les organisateurs la possibilité et l’endroit où l'événement pourrait quand même avoir lieu. "Nous ne pouvons pas nous incliner devant une telle situation, c'est pourquoi nous cherchons à savoir d'où vient cette menace et de quelle manière nous pouvons aider les organisations", a déclaré le ministre. "De cette manière, nous pouvons faire en sorte que les musulmans puissent continuer à célébrer l'iftar en toute sécurité, même s'ils sont issus de la communauté arc-en-ciel. En Flandre, l'amour existe sous toutes ses formes.
 

Les plus consultés