Affaire Optima : Jeroen Piqueur et l’ex-ministre Luc Van den Bossche renvoyés en correctionnelle
Presque tous les suspects mêlés à l'affaire Optima Bank - dont l'ancien administrateur délégué de la banque gantoise Jeroen Piqueur (photo archives) et l'ancien ministre Luc Van den Bossche - devront répondre de leurs actes devant le tribunal correctionnel de Gand. C’est ce qu’a décidé ce mercredi la chambre du conseil gantoise.
La banque gantoise Optima a été déclarée en faillite le 15 juin 2016. Son ancien CEO Jeroen Piqueur, ainsi que son fils Ruben et sa fille Rebecca, ont été arrêtés par le juge d'instruction de Gand en décembre 2017. Jeroen Piqueur, principal suspect dans cette affaire, est soupçonné d'abus de biens sociaux, de blanchiment d'argent, d'insolvabilité frauduleuse et d'infractions à la législation bancaire. Selon les enquêteurs, il existe suffisamment de preuves pour le renvoyer devant le tribunal correctionnel, ainsi que les autres personnes suspectées.
D'après les résultats de l'enquête, un montant de 100 millions d'euros a été soustrait à la banque belge par l'intermédiaire de structures étrangères au Liechtenstein, en Suisse, au Luxembourg et aux Pays-Bas. Au total, des renvois en correctionnelle ont été demandés pour 14 personnes et sociétés. Des anciens dirigeants de la banque Optima sont principalement concernés, dont l'ex-ministre socialiste flamand Luc Van den Bossche. Ce dernier avait été à la tête d'Optima Bank de 2011 à 2015, et était ensuite devenu président de la société immobilière Optima Global Estate.

Un non-lieu a été prononcé pour la compagnie d'assurances Lombard, qui avait collaboré avec Optima. Les autres accusés ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel, mais un appel peut encore être interjeté. La motivation de la chambre du conseil n'est pas encore connue.
La défense de Luc Van den Bossche a déjà annoncé aller en appel du renvoi en correctionnelle.