Le Parlement européen ouvre une enquête sur Assita Kanko pour intimidation
Le Parlement européen a ouvert une enquête sur la députée européenne belge Assita Kanko (N-VA). Sur Twitter, Mme Kanko indique elle-même qu'un employé licencié a porté plainte contre elle, en raison d'un comportement exigeant jugé inapproprié. Dans le même temps, elle écrit qu'elle regrette d'être accusée de choses contre lesquelles elle ne peut pas encore se défendre publiquement d'un point de vue procédural.
La plainte a été déposée en novembre de l'année dernière. L'affaire a déjà fait l'objet d'une première vérification et est maintenant examinée par la commission compétente.
La site Politico qui a rendu l’affaire publique s'est entretenu avec plusieurs anciens employés d'Assita Kanko et a obtenu des enregistrements vocaux, des mails et des messages écrits, prouvant que l'euro-députée appelait ses employés les week-ends, les jours de congé et en dehors des heures de bureau, parfois même la nuit. Selon le personnel, il existe une culture de la peur qui passe par des missions irréalisables et des questions personnelles inappropriées.
Un député européen a droit à trois assistants. Depuis son élection en 2019, 13 personnes ont déjà travaillé pour Assita Kanko.

Une première plainte classée sans suite
Dans un message posté sur les réseaux sociaux, la députée européenne a indiqué ne pas vouloir commenter l'affaire sur le fond mais en a retracé l'historique. "Un ancien employé a déposé une plainte contre son licenciement du Parlement européen il y a quelque temps", écrit-elle. "Cette plainte a déjà été traitée dans le cadre d'une procédure et a été classée sans suite le 17 mai. Il y a quelques mois, il a également entamé une procédure pour harcèlement à mon encontre en raison d'un comportement exigeant jugé inapproprié. À mon grand regret et à ma grande frustration, ces procédures prennent beaucoup de temps et sont donc toujours en cours", ajoute la députée N-VA.
Assita Kanko se dit encore droite dans ses bottes et regrette qu'une seule version de l'histoire soit rendue publique. "Je regrette que de nos jours, il n'y ait aucun moyen d'attendre une décision officielle de la part d'un organisme qui enquête sur ce type d'affaire d'une manière complète, minutieuse et correcte sur le plan de la procédure. D'autant plus qu'une décision antérieure a déjà prouvé que le membre du personnel concerné avait tort", conclut-elle.